Le Vlaams Belang se renforce – une réponse antifasciste est nécessaire !

Résistons l’extrême droite luttons contre l’oppression et les politiques anti-sociales

Action de protestation à Bruxelles le lundi 29 mai, 12h Place Poelaert

Avec le Vlaams Belang à 25% dans les sondages, un nouveau dimanche noir se profile à l’horizon. L’extrême droite polarise parmi les jeunes contre tou.te.s celleux qui s’opposent à l’oppression (racisme, LGBTQIA+phobie, sexisme…). En 2024, le cordon sanitaire menace d’être rompu au niveau local, d’autant plus que le VB continue d’étayer son score rural par une campagne visible intitulée « Sauvons nos agriculteurs ». Pour la première fois, le VB organise un grand rassemblement public dans le centre de Bruxelles. Tout cela déclenche des sonnettes d’alarme antifasciste. Les jeunes et les travailleur.euse.s doivent réagir !

Ne pas leur laisser de place

La contre-action antifasciste du 29 mai doit être la plus importante possible. Nous pourrons ainsi faire comprendre que l’extrême droite n’est pas la bienvenue. Nous pourrons ainsi discuter du renforcement de l’antifascisme à l’approche des élections. C’est nécessaire pour ne pas laisser de place à la haine de l’extrême droite qui divise. Si l’extrême droite gagne en assurance, elle représente un danger pour les personnes de couleur, les personnes LGBTQIA+, les militant.e.s de gauche et tou.te.s celleux qui ne correspondent pas à son image. On a déjà vu comment Dries Van Langenhove et sa bande ont intimidé une activité de lecture par une drag queen à Bruges et ont ensuite menacé un commerçant pour avoir accroché un drapeau arc-en-ciel.

Des manifestations antifascistes sont également nécessaires pour discuter de la manière d’éviter un nouveau dimanche noir. Un système en crise entraîne avec lui la représentation politique qui lui est propre. L’extrême droite s’alimente des pénuries sociales qui accroissent l’espace pour la haine, comme se battre pour un petit oasis dans un désert. Dans les files d’attente pour un logement social, il est parfois plus facile de regarder la couleur des autres qui attendent, plutôt que les responsables de la pénurie de logements abordables.  

La classe travailleuse s’organise contre les inégalités et les pénuries

L’image sociale du VB est hypocrite et fausse. L’extrême droite vote contre un salaire minimum européen plus élevé, défend la mise sous franchise chez Delhaize, ne veut pas investir davantage dans les services publics tels que les soins de santé ou l’enseignement… Aujourd’hui, le VB n’ose plus le faire, mais il y a quelques années, il prônait l’augmentation de l’âge de la retraite. En 2014, lorsque le mouvement syndical s’est mobilisé contre les attaques contre l’index et les pensions sous le gouvernement de droite Michel, le VB a organisé une action contre … notre protestation syndicale !

L’extrême droite ne peut s’en sortir avec ces mensonges que si le mouvement syndical lui laisse de la place. La meilleure réponse antifasciste consiste en des luttes déterminées pour des investissements publics massifs dans les soins et l’éducation, un travail décent avec des salaires décents et une réduction du temps de travail sans perte de salaire, l’abaissement de l’âge de la pension, le rétablissement de l’index complet, des logements abordables… Dans la lutte pour obtenir les acquis sociaux, l’extrême droite était de l’autre côté des barricades. Il n’en va pas autrement aujourd’hui.

Au fil des luttes, les responsables des pénuries dans les soins de santé ou des bas salaires et basse pensions apparaît clairement : ce ne sont ni les réfugié.e.s ni les personnes de couleur, mais les grandes entreprises qui réalisent des profits records et qui sont accusées d’une « cupidité stupéfiante » même par les porte-parole du système. L’extrême droite ne se retourne pas contre les véritables responsables des politiques antisociales. En même temps, le renforcement des divisions est un obstacle à notre lutte contre ces responsables. Ce qui nous divise nous affaiblit.

Une réponse antifasciste signifie se mobiliser et descendre dans la rue pour limiter l’espace pour la haine et la violence. Cela signifie aussi convaincre les collègues sur le lieu de travail, entamer des discussions entre amis et connaissances. Les syndicats ont un rôle essentiel à jouer et le feront plus rapidement s’ils sont soumis à la pression de mobilisations antifascistes actives dans la rue. Nous arrêterons l’extrême droite non pas en cherchant des « fronts démocratiques » avec les responsables des politiques antisociales, mais en défendant avec audace une société différente. Malcolm X disait : « Il n’y a pas de capitalisme sans racisme ». C’est tout le système qui est coupable ! Pour mettre fin au racisme, nous avons besoin d’une alternative socialiste au capitalisme.

Organisez-vous ! Rejoignez notre campagne

Le PSL/LSP a une longue tradition d’antifascisme cohérent. Dans les années 1990, nous avons été à l’origine de la campagne Blokbuster, qui a organisé plusieurs centaines d’actions de jeunes contre le VB et a contribué à bloquer l’influence de l’extrême droite parmi les jeunes.

Ces derniers mois, nous avons participé à des mobilisations militantes contre les réunions de Filip Dewinter dans les universités d’Anvers et de Gand. Nous avons répondu avec la Campagne ROSA contre le sexisme et la LGBTQIA+phobie, et pas plus tard que le 17 mai avec une manifestation Pride is a Protest à Bruges, où l’extrême droite est passée à l’offensive ces derniers mois. Le 28 juin, une manifestation Pride is a Protest sera organisée à Gand.

Cette protestation est toujours basée sur une mobilisation active et un programme de changement de société. Elle contribue à construire un rapport de force qui renforce la classe travailleuse dans la lutte contre le capitalisme et isole la haine qui divise.

Lors de notre camp d’été du 7 au 13 juillet, nous discuterons du lancement d’une nouvelle campagne antifasciste cet automne en amont des élections de 2024. Participez à cette campagne !