Aujourd’hui, c’était la quatrième grève des jeunes pour le climat. Selon la police, nous étions 12.500 à Bruxelles, 15.000 à Liège. 3500 jeunes se sont également réuni à Louvain, 1500 à Charleroi, 550 à Chimay et une bonne centaine de jeunes ont été réveiller la ministre de l’Environnement Margem à Tournai. Nous pensons que nous étions nettement plus dans les rues, certainement à Bruxelles : la police sous évalue régulièrement le nombre de manifestants. Lors de la manifestation pour le climat du dimanche 27 janvier, elle compté 70.000 manifestants et 65.000 le 2 décembre. Mais selon Proximus, 97.000 GSM sont passé devant son antenne de transmission.
Rapport de Kenzo (Gand)
L’enthousiasme des étudiants est énorme et ne fait que se renforcer. Joke Schauvliege (la ministre flamande de l’Environnement) peut y voir beaucoup de choses mais certainement pas du soutien. De plus en plus d’écoles commencent à mettre en place des comités d’action, ce qui constitue une bonne base pour l’expansion de la lutte pour un système social et environnementale soutenable. La volonté de continuer la lutte est bien là !
C’est sur cette base que nous pouvons nous préparer à une grève internationale des jeunes le 15 mars et également y associer les travailleurs.
L’opinion publique est favorable aux actions de la jeunesse, ils ont une importante base de soutien dans la société, au grand désespoir des cyniques et grincheux tels que Rik Torfs (ex-recteur de la KUL) ou des trolls de Schild&Vrienden (groupe néo-nazis). Schild&Vrienden a une fois de plus essayé de nous provoquer en participant à la manifestation en défendant l’énergie nucléaire. Ils ont à nouveau été expulsés de la manifestation. Avec leur message haineux, nous ne construisons pas un monde meilleur et plus sain. Il est important que nos actions suscitent un débat public sur le climat. Cela frustrera certainement la N-VA : ce parti veut mettre la peur des réfugiés et des migrants au cœur de la campagne électorale. Bart De Wever est hypocrite lorsqu’il demande aux gens de ne pas songer à des scénarios apocalyptiques : son parti a laissé tomber le gouvernement autour d’un pacte non contraignant sur la politique d’asile.
Le pouvoir des mobilisations pousse les partis traditionnels sur la défensive. Mais pour forcer un véritable changement, il faudra encore plus. Nous devons à présent formuler des demandes concrètes pour mieux organiser la lutte. Il y a une grande ouverture vis-à-vis de la revendication de transports publics gratuits et plus nombreux. Sur la base de la lutte, nous pouvons conquérir et faire appliquer cette revendication.
La grève générale syndicale du 13 février prochain augmentera encore la pression sur le gouvernement et l’establishment. Elle met la problématique du pouvoir d’achat à l’ordre du jour. Si les jeunes soutiennent les piquets de grève et demandent aux travailleurs de se joindre à la révolution climatique, il est possible de faire en sorte que la lutte pour le climat et le pouvoir d’achat ne s’opposent pas, mais au contraire se rejoignent.
En outre, des actions locales dans les écoles ou au centre-ville sont une bonne méthode pour populariser une demande de transports publics plus nombreux et gratuits. Il est difficile de venir à Bruxelles chaque semaine. Si vous avez des interros importantes et des matières de cours pas faciles le jeudi, ce n’est pas évident d’être absent à chaque fois. La politique néolibérale antisociale signifie aussi qu’un trajet en train chaque semaine est trop cher.
Adoptons un plan d’action crescendo pour renforcer davantage notre rapport de force. D’autres actions, aussi au niveau local, en vue de se préparer à la grève internationale des jeunes du 15 mars, sont importantes à cet égard. Avec les groupes jeunes et toutes les personnes impliquées dans la lutte environnementale, nous pouvons également exprimer notre solidarité avec la grève syndicale du 13 février, par exemple vis-à-vis du personnel des transports publics. C’est là que nous pourrons discuter de la manière dont nous pouvons lutter ensemble pour un changement social et écologique.
Ce sont les travailleurs qui peuvent, grâce à leur place dans économie dans la société, paralyser le pays et frapper le gouvernement et les plus grands pollueurs là où ça fait réellement mal : dans leur portefeuille. Lier l’enthousiasme des jeunes à la force de frappe des travailleurs nous renforcerait grandement dans tous les domaines. Ce sera la base d’un changement réel et de la fin d’une société au service des profits privé. De cette manière, nous pouvons œuvrer pour une société où les intérêts de la population et de la nature sont au centre de nos préoccupations.