Dans le n°79 (septembre/octobre) du « Journal d’information de la Commune » d’Auderghem, il est annoncé que le bourgmestre d’Auderghem Didier Gosuin a décidé d’introduire, dès le 1er septembre, une « combitaxe » de 150€ pour la prise en charge de personnes arrêtées en état d’ébriété.
Par Nicolas P. (Bruxelles)Chaque année, la police communale procède à une centaine d’arrestations administratives pour ivresse sur la voie publique. La combitaxe vise à rembourser les frais engendrés par la prise en charge de certaines personnes. Ainsi sont cités le déplacement jusqu’à l’hôpital, les examens, l’hébergement, la nourriture et même le nettoyage des véhicules. La plupart de ces frais sont normalement déjà compris dans les droits de tout citoyen (l’assistance à personne en danger pour le transport vers l’hôpital, l’accès à de l’eau et de la nourriture en cas d’arrestation etc.) et ne devraient donc pas être payées par la personne.
Tenter de les faire payer tend vers une justice à deux vitesses et à restreindre l’accès à ces droits fondamentaux. Bien sûr, le flou total est entretenu sur les conditions d’application de cette taxe (qui a priori se rajouterait donc à la peine pour ivresse sur la voie publique), ce qui laisse donc craindre qu’elle s’appliquera le plus souvent possible, et ce afin de remplir les caisses de la commune en ces temps d’austérité de la même manière que sont utilisées les SAC (sanctions administratives communales).
Les jeunes risquent d’être les premières victimes de cette taxe, en plus des SDF ou de personnes alcooliques souvent déjà précarisées elles-mêmes. C’est pourquoi nous, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), nous opposons à cette nouvelle mesure antisociale et anti-jeune.