Aujourd’hui, beaucoup de jeunes arrivent sur le marché de l’emploi sans perspective. A Bruxelles, un jeune sur quatre dépend pour vivre d’une allocation de chômage ou du CPAS tandis qu’en Wallonie, sur les 40.000 bénéficiaires du droit à l’intégration sociale accordé par les CPAS, un sur trois a moins de 25 ans sur 3 dépend du CPAS (1).
Pour ceux qui trouvent un boulot, la tendance est à l’augmentation de la flexibilité et des bas salaires. L’augmentation du travail intérimaire ne signifie pas automatiquement pour les jeunes un tremplin vers plus de possibilités. Des contrats hebdomadaires et parfois même quotidiens n’offrent aucune sécurité d’emploi et minent toute possibilité de résistance, ce qui fait aussi pression sur les conditions de travail de tous les travailleurs. Or, ce sont surtout des jeunes qui sont touchés : en 2004, 45 % des intérimaires étaient des jeunes de moins de 25 ans et 64 % de moins de 30 ans (2).
La baisse du pouvoir d’achat limite pour beaucoup de jeunes la possibilité de continuer à étudier. Cela a aussi pour conséquence que les jeunes habitent plus longtemps chez leur parents et se voient forcés de jour les « Tanguy ». Ils sont aussi de plus en plus forcés à trouver de petits boulots pour payer leurs études. Or, les jobs de vacances sont un recours de plus en plus dangereux : en 2007, le nombre d’accidents touchant les jobistes durant l’été a augmenté de 10% (3).
1. Le Soir, 11 septembre 2008
2. site web Guido Portal, article de juin 2006
3. site web Prévention et Interim, septembre 2008