Ce lundi 10 mai, 200 étudiants de l’ULB se sont rassemblés devant leur Conseil d’Administration pour protester contre la réforme des cours en Philo & Lettres. Cette réforme survient dans le cadre d’une rationalisation de l’offre des cours, exigée par le Recteur et imposée par la logique de Bologne.
Cette réforme des programmes prévoit notamment la suppression des cours dits non-rentables. Ainsi, 400 intitulés de cours passent à la trappe dès la rentrée prochaine. Les étudiants venus en masse, pendant leur période d’examen, ont demandé un moratoire sur cette réforme, mais aussi un refinancement de l’enseignement à hauteur de minimum 7% du PIB, ainsi que l’organisation d’un vrai débat au sien du monde universitaire sur ces questions. Malgré la forte mobilisation des étudiants, le Conseil a finalement voté lundi soir contre leurs revendications, tout en proposant, dans un grand excès de générosité, un « groupe de travail paritaire chargé de veiller au bon déroulement de cette réforme ».
Après moult discussions en Assemblée, les étudiants se sont mit d’accord… c’est alors qu’ils se sont immiscés dans la salle pour réclamer un véritable débat sur cette réforme et sur le rôle futur de l’université dans le nouveau marché européen de l’enseignement. Une fin de non-recevoir leur a été opposé. En effet, a peine les premiers étudiants avaient fait irruption dans la salle que les administrateurs se sont rués, pris de panique, vers les issues de secours.
Les étudiants ne baisseront pas les bras pour autant. Tous sont partis en scandant « Ce n’est qu’un début, continuons le combat ! » En effet, ils n’entendent pas lâcher l’affaire et se sont dores et déjà donné RDV à la rentrée en septembre. Affaire à suivre donc…