Quand on regarde le JT, quand on lit la presse ou quand on écoute un politicien traditionnel parler de la jeunesse, une seule chose ressort : échec. On ne nous insulte pas, on constate. Une génération gavée de malbouffe, incapable de faire autre chose que jouer à la Playstation, de se droguer et de brûler des voitures. Si le chômage reste pour beaucoup la réalité, c’est de leur faute. Pas assez intelligents, pas assez motivés, pas assez travailleurs. Les jeunes d’aujourd’hui n’ont comme perspective qu’un État qui veut limiter leurs libertés, licencier leurs parents et augmenter leurs minervals.
Par Nicolas P (Bruxelles)
Or, déjà fin 2008, le Bureau International du Travail prévenait dans son rapport sur l’emploi des jeunes que ‘‘l’incapacité à trouver un emploi génère un sentiment d’inutilité et de désoeuvrement parmi les jeunes qui peut provoquer une hausse de la criminalité, des problèmes mentaux, de violence, de conflits et de drogue’’. La réponse de nos politiciens est claire, et elle l’a toujours été : plus de policiers, la prison pour les mineurs, des coupes dans l’enseignement et une austérité permanente.
Malgré un nombre de diplômés plus élevé que par le passé, les jeunes sont plus précaires et plus victimes du chômage. Et quand ils arrivent à décrocher un emploi, c’est souvent un emploi mal rémunéré et à durée déterminée (durée qu’un sympathique et consciencieux patron va, compétitivité oblige, renouveler pendant des années afin d’éviter les charges sociales). Alors la jeunesse serait-elle une génération perdue ? Résignée ? Soumise ?
Partout dans le monde ce sont les jeunes qui sont à la pointe de la lutte pour un monde différent, un monde plus juste, un monde souhaité par les peuples et pas imposé par les marchés. Nous, les Étudiants de Gauche Actifs, nous pensons que la jeunesse peut et doit encore jouer ce rôle. Elle doit s’organiser et participer à la construction d’un monde débarrassé du règne d’une poignée de banquiers et de politiciens qui décident de l’avenir de la population en la condamnant à la misère et aux inégalités.
A la dictature des marchés et à la violence de nos politiciens, nous répondons : Résistance !
Nous militons pour la baisse du temps de travail sans perte de salaire pour contrer le chômage, pour que le budget consacré à l’enseignement repasse la barrière des 7% du PIB afin que celui-ci soit réellement de qualité et accessible à tous, et pour la nationalisation et la gestion par la population des institutions financières et des secteurs clés de l’économie.
Si toi aussi tu es convaincu qu’un jeune n’est pas un mouton à qui on fait croire que son destin est de se soumettre toute sa vie, contacte-nous et aide-nous à faire de la justice et de la liberté des réalités et non plus des annonces électorales, aide nous à lutter contre le capitalisme !