Lesbiennes, gays, bis, trans, hétéros: l’égalité reste à gagner, luttons pour l'imposer!

Samedi 14 mai, 13h30 Place Anneessens à Bruxelles: Gay Pride

L’égalité est loin d’être une réalité pour les LGBT. Nous vivons au quotidien les discriminations dans nos quartiers, à l’école, sur notre lieu de travail… Et cela, nous ne pouvons l’accepter 40 ans après les émeutes de Stonewall. C’est tous ensemble aux côtés des femmes, des sans-papiers, des travailleurs en grève… qu’il faut nous battre pour une société où tout le monde a sa place.

Notre communauté n’est pas à vendre

Il y a 40 ans, les premiers militants LGBT se sont battus pour nos droits lors des évènements de Stonewall aux USA. Ils défendaient un quartier gay ouvert à tous. Aujourd’hui, qu’en est-il ? Pour beaucoup d’entre nous, le milieu n’est plus accessible financièrement ! On est loin du «Gay Power». Notre quartier, notre Pride, notre communauté, notre culture et l’image des LGBT ne doivent pas être exploités dans un but seulement commercial mais dans le but de servir notre intérêt à tous.

Pour une école sans dicriminations

Le manque de moyens dans l’enseignement a créé une situation catastrophique : pénurie de profs, surpopulation des classes… Dans un tel climat, comment imaginer qu’un prof puisse éduquer la jeunesse aux diversités de genres et sexuelles ? Cette pénurie renforce l’homophobie et la transphobie déjà présentes dans la société au lieu de les combattre. Pour combattre toutes les discriminations, il faut refinancer l’enseignement à hauteur de ses moyens.

 

Homo ou hétéro, le logement est un droit

30% des jeunes sans-abris américains sont des LGBT. Aussi chez nous, combien de jeunes ne sont pas mis à la porte du domicile familial après leur comming out ? Combien de couples gays et lesbiennes ne sont pas victimes d’homophobie quand ils cherchent un appart à louer ? Une grande partie des logements étant privés, les proprios peuvent donc choisir leurs locataires «préférés». Combien aussi d’immigrés, de mères célibataires ou de chômeurs se voient ainsi refuser l’accès à un logement ? Pour stopper toutes les discriminations au logement, il faut construire massivement des logements publics avec un contrôle démocratique sur leurs gestions, pour offrir un logement à tous !

 

Des emplois, pas d’homophobie

Les gouvernements votent des lois «anti-discriminations» et mettent en place des chartes, des labels… Pour les LGBT, cela ne change rien : 92% des plaintes pour homophobie n’aboutissent toujours à aucune sanction dans le monde du travail. Cela suffit, maintenant il faut des actes ! De plus, le manque d’emploi casse la solidarité et nous monte les uns contre les autres dans l’espoir de décrocher un job. C’est une porte ouverte au racisme, au sexisme et à l’homophobie. A contrario, partager le temps de travail -sans perte de salaire- dans le but de créer davantage d’emploi serait un bon point de départ pour lutter contre la discrimination à l’embauche et le harcèlement au travail.

 

Egalité pour les transgenres

Les personnes transgenres se voient refuser la possibilité d’adopter sans contrainte l’identité de genre qu’elles ont librement choisie. Les personnes qui rencontrent des difficultés à vivre leur identité de genre et qui sollicitent un soutien psychologique en milieu psychiatrique se voient «prises en charge» et enrôlées dans des processus de normalisation visant à leur assigner un genre bien défini. La moitié des personnes trans vivent avec le minimex, parce qu’il leur est impossible de retrouver du travail sans avoir pu modifier leur nom et la mention de sexe sur le registre de l’état Civil. Défendons le droit de chacun à disposer de son corps.

La Gay Pride, d’où ça vient ?

Comme le 1er mai ou le 8 mars, il faut savoir que la Gay Pride s’inscrit dans une histoire de lutte pour l’émancipation collective : dans la nuit du 28 juin 1969, la police de New York débarquait une nouvelle fois dans le bar Stonewall. Ce soir-là, les LGBT ont résisté au raid policier. Les uns érigeaient des barricades, tandis que les autres lançaient des pavés sur les combis de police. C’est le premier exemple de lutte LGBT contre les persécutions et le début du mouvement de libération homosexuel. Un an plus tard, une première marche de commémoration de ces évènements a eu lieu : la Gay Pride, sous les slogans «Gay Rights Now», «Come Out», «Gay Power», «Gay is Good». Le mouvement se diffusa rapidement dans le monde entier. Nous la célébrons toujours aujourd’hui !