Luttons ensemble ! Les Etudiants de Gauche Actifs appellent à soutenir les grévistes ce 29 mars. Rejoignez-nous pour nos tournées de visites de solidarité aux piquets grève là où il y en a et rejoignez notre organisation !
- Evènement Facebook: https://fb.me/e/1GtrC5ICC
Les syndicats FGTB et CSC appellent à faire grève ce 29 mars. Cela fait suite à la proposition du Conseil central de l’économie d’une norme salariale scandaleuse qui ne permettra d’augmenter les salaires en Belgique que de 0,4 % au maximum au cours des deux prochaines années. Cela ne représente que 6 euros par mois pour les salaires les plus bas, qui, soit dit en passant, sont souvent ceux des travailleuses et travailleurs des secteurs dits « essentiels ». Les patrons de ces secteurs ont par contre vu leurs bénéfices augmenter une fois de plus. Le patron de Delhaize s’est augmenté de 34% ! Ce n’est pas la crise pour tout le monde !
Même avant la crise, le manque de moyens dans l’enseignement, les soins de santé et d’autres aspects de la société rendaient la vie bien peu évidente pour les jeunes. Tout cela a atteint son paroxysme lors de la crise du coronavirus. Ce n’est pas rare que les jeunes et les groupes opprimés de la population soient les plus durement touchés par la crise, mais cette fois, le choc a été énorme. Dès le début de la crise, un tiers des jobs étudiants a disparu. Aujourd’hui, 32% des étudiants ont des difficultés à payer leurs études et 25% ont même des difficultés à acheter de la nourriture. La situation financière désastreuse des étudiants est exacerbée par les pertes de revenus des parents. 60% des étudiants hésitent à partiellement arrêter leurs études et 10% envisagent de le faire définitivement.
Les conséquences de la mauvaise gestion de la crise sont criminelles. 80 % des étudiants déclarent éprouver de grandes difficultés psychologiques et se sentir seuls et inutiles. Déjà lors de la première vague, 8 % des jeunes ont sérieusement pensé au suicide. Et comme toujours, la pandémie de crise de santé mentale ne bénéficie pas des moyens nécessaires pour y faire face. Les files d’attente s’allongent chez les psychologues. A l’ULB, il faut même attendre 5 mois pour avoir un rendez-vous avec un psychologue pour étudiant !
Jeunes & travailleurs : unis, nous sommes plus forts !
Nous refusons d’accepter cette situation ! Nous pouvons combattre tous les problèmes que nous traversons ensemble. Les actions collectives des travailleuses et des travailleurs le 29 mars peuvent constituer un pas très important dans cette direction.
Les journées d’action syndicales de février avaient déjà illustré le mécontentement à l’égard de la norme salariale. La grève du 29 mars a été préparée par les syndicats avec une « gazette des salaires ». Une bonne information est essentielle pour que les travailleurs soient plus forts. Des réunions du personnel doivent être organisées au-delà des frontières sectorielles pour débattre et décider démocratiquement des revendications et des prochaines étapes de la lutte. Une journée de grève ne suffira probablement pas à arracher des concessions.
Un mouvement de lutte déterminé avec une stratégie claire pour développer et structurer la contestation peut vaincre. L’année dernière, à l’université de Gand, la délégation syndicale CGSP a mené une bataille soigneusement préparée pour obtenir notamment l’instauration d’un salaire minimum de 14 euros de l’heure. Les étudiantes et étudiants se sont montrés solidaires de cette lutte et de la grève qui a été menée. Cette unité a ouvert la voie vers une victoire.
La grève du 29 mars est également très importante pour les jeunes. L’entrée en action collective des travailleurs par la grève frappe le système capitaliste, les patrons et leurs marionnettes politiques là où cela leur fait le plus mal : au portefeuille. C’est d’ailleurs pour cela que les patrons ont été aussi furieux à l’annonce de la grève. Mais si quelqu’un a le droit d’être en colère, c’est bien nous : la course aux profits par la classe capitaliste nous frappe particulièrement durement aujourd’hui, elle compromet notamment gravement de disposer d’une stratégie de vaccination efficace.