Luttes étudiantes en Europe

 

Plusieurs manifestations se sont déroulées en Irlande ces dernières semaines afin de protester contre l’augmentation du minerval jusqu’à 1.500 euros par an. A Cork, il y a eu une manifestation de 6.000 étudiants et une autre de 15.000 à Dublin le 22 octobre.

En France, les trois principaux syndicats enseignants du primaire appellent à une grève nationale dans l’éducation ce jeudi 20 novembre contre le projet de loi de finances pour 2009 qui prévoit 13.500 suppressions de postes dans l’Education, dont 6.000 dans le primaire.

L’enseignement en Italie, n’a pas été épargné par les attaques de la classe dirigeante. Le fraîchement élu gouvernement du patron Berlusconi a en effet décidé par le biais de son ministre de l’éducation national, Maria Stella Gelmini, de couper plus de cent mille postes dans les trois prochaines années. Dans le décret proposé figurait aussi la réduction des heures de cours dans les classes primaires qui devraient passer de 32 heures par semaine à 24 heures. Outre ces attaques contre l’enseignement primaire (les ressources du primaire seront réduites de 7,8 milliards d’euros au cours des quatre prochaines années), le gouvernement a aussi l’intention de réduire de 46% les frais de fonctionnement des universités pour les transformer en fondations ouvertes au secteur privé. Il y a aussi une tentative d’introduire des « classes spéciales » dans les écoles publiques pour les élèves moins « productifs ». En l’occurrence, cela vise les fils d’immigrés.

La contestation des étudiants ne s’est pas fait attendre avec trois journées d’action et d’occupation des établissements, du 21 au 23 octobre. Une grève générale dans l’éducation a également eut lieu le 30 octobre. « Noi la crisi non la paghiamo » : “Nous, on ne payera pas votre crise”. C’est avec ce slogan que la mobilisation a commencé à l’Université de Rome (La Sapienza). C’est une véritable contagion qui a eu lieu ces dernières semaines.

Les mobilisations ont conduit aux occupations et aux assemblées générales dans les universités et les écoles. Depuis quelques jours maintenant, les manifestations se multiplient en Italie.

Tant en France qu’en Italie, une lutte d’ensemble des travailleurs et des jeunes est nécessaire pour stopper les attaques scélérates du patronat et de ses politiciens qui tentent de nous faire payer la crise.