Hier, dans le cadre d’un appel international à une journée d’action contre les traités de libre-échange et d’investissement, quelque 2000 personnes se sont réunies à Bruxelles pour une manifestation ayant succédé à une matinée d’ateliers de discussions sur le traité transatlantique (TTIP) et ses conséquences. A l’initiative de cette journée se trouvaient la plateforme d19-20 (organisatrice de plusieurs actions contre le TTIP depuis plus d’un an), Acteurs des Temps Présents, Tout Autre Chose / Hart boven Hard.
Le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI, TTIP en anglais), également connu sous les noms de Grand Marché Transatlantique (GMT), de zone de libre-échange transatlantique (ZLET ou TAFTA en anglais), d’Accord de partenariat transatlantique (APT) ou encore de Traité transatlantique devrait être bouclé d’ici cette fin d’année. Concrètement, il s’agit d’une véritable arme de destruction massive contre nos conquêtes sociales et nos normes environnementales et sanitaires par le biais de la création de la plus vaste zone de libre-échange au monde (lire notre dossier à ce sujet).
Des manifestations et actions se sont déroulées en plusieurs endroits du monde hier, des deux côtés de l’Atlantique. En Allemagne, une porte-parole d’Attac Allemagne a expliqué à la presse que plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé à 230 actions organisées dans 170 villes et villages.
L’appel international déclarait notamment « Nous, mouvements sociaux et écologistes, syndicats, paysans, jeunes, femmes, mouvements indigènes, militantes et militants des quatre coins du monde, appelons à une Journée d’action Internationale le samedi 18 avril 2015 pour mettre en échec les traités des multinationales et promouvoir une économie qui soit au service des peuples et de la planète. (…) Ensemble, nous pouvons arrêter les accords en cours de négociation et renverser les effets néfastes des accords passés. Nous pouvons faire avancer nos alternatives, qui placent les droits humains avant les profits des multinationales. »
Cette Europe n’est pas la nôtre, c’est celle du capital. Elle doit être balayée par la résistance internationale pour laisser place à une véritable Europe des Peuples, débarrassée de la logique d’exploitation intrinsèque au système capitaliste.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, dont sont membre le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs, défend la collectivisation des secteurs-clés de l’économie (finance, énergie, sidérurgie,…) dans le cadre d’une économie démocratiquement planifiée afin de satisfaire les besoins de la population et non la soif de profits des rapaces capitalistes. Le chemin vers cette objectif est encore long, et la lutte ne sera pas aisée, mais il s’agit de la seule manière de sortir de la crise économique et écologique dans laquelle nous a empêtrée la logique du ‘‘libre marché’’.
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