L’acte 1 avait réuni 3.500 participants jeudi dernier, le nombre a été multiplié ! Et ce en dépit du mauvais temps. Cette grève scolaire pour le climat était un moment fort de ce mouvement qui a démarré dans les écoles, mais cela ne doit être qu’une étape ! Les élèves sont déterminés : ce n’est que le début, continuons le combat !
Rapport (enthousiaste !) de participants
Nous sommes venus de tous les coins de Flandre, mais il y avait aussi de grandes délégations de Bruxelles et de Wallonie. Nous nous sommes frayés un chemin à travers les rues de Bruxelles avec toutes sortes de pancartes faites maison et animés d’un énorme enthousiasme. Sur les panneaux faits à la main on lisait des slogans tels que ‘‘Pas de nature, pas d’avenir’’, ‘‘Il n’y a pas de planète B’’ en passant par ‘‘System change not climate change !’’ Seul le néonazi Dries Van Langenhove (figure de proue de Scild & Vrienden et tête de liste du Vlaams Belang pour le Brabant flamand) s’est distingué de la foule avec sa pancarte pro-nucléaire. Hué et chahuté, il a clairement été isolé de la foule.
Tout comme la semaine dernière, c’est un sentiment d’urgence qui dominait. C’est ce qui existe pourquoi il est si évident de faire l’école buissonnière pour se rendre au point de rendez-vous du cortège. C’est notre avenir qui est en jeu !!! Le tract des Etudiants de Gauche Actifs que nous avons distribué faisait référence aux chiffres du Major Carbon Project qui démontrent que 100 entreprises sont responsables de 71 % des émissions de gaz à effet de serre depuis 1988. La semaine dernière déjà, les manifestants avaient clairement indiqué qu’ils considéraient les entreprises comme les principaux pollueurs. Le slogan « Résistance internationale contre la pollution du capital » a longtemps raisonné d’un endroit à l’autre du cortège et pourrait d’ailleurs devenir le slogan du mouvement.
Aller de l’avant avec des revendications concrètes et un plan d’action crescendo
Il nous faut des revendications concrètes dans le but d’empêcher les gouvernements et les ministres de nous calmer avec de vagues promesses. Avec les Etudiants de gauche Actifs, nous avons reçu des réactions très positives en défendant la gratuité des transports publics et l’extension du service pour disposer d’une véritable alternative à la voiture et garantir du même coup un accès à la mobilité pour chacun. Il en faudra plus bien entendu. Nous revendiquons une transition rapide vers une énergie véritablement verte et durable, ce qui nécessite de retirer le secteur énergétique des mains du privé et de le placer dans celles du public. Tant que ce secteur sera géré par le secteur privé et les actionnaires, les bénéfices seront plus importants que les investissements dans la production d’énergie renouvelable.
Une nouvelle action a déjà été annoncée pour jeudi prochain. Trois jours plus tard, le 27 janvier, une nouvelle grande marche pour le climat « Rise 4 Climate » pourrait connaître une nouvelle participation historique après celle du 2 décembre et ses dizaines de millier de manifestants. Si le nombre sera dépassé, ce sera principalement grâce au sérieux coup de pouce combatif de nos actions spontanées.
Nous sommes nombreux à nous demander comme continuer la lutte avec les actions du jeudi. Les directions vont rendre de plus en plus difficile de sécher les cours. Nous avons besoin de revendications concrètes, mais aussi d’une manière de procéder, d’un plan d’action avec des mobilisations locales et nationales mais aussi des initiatives au niveau des écoles. Nous ne savons pas encore comment les choses se passeront la semaine prochaine, mais nous devons éviter que de petites manifestations ne conduisent à la déception chez ceux qui peuvent venir à Bruxelles et qu’un sentiment d’impuissance se développe chez ceux qui ne peuvent pas brosser leurs cours pour participer.
Dans de nombreuses écoles et villes, des initiatives sont déjà discutées pour mener des actions dans les écoles. C’est une excellente chose : de cette manière, nous pouvons empêcher que la participation aux actions du jeudi soit réservée à ceux qui n’ont pas de problèmes à l’école ou chez eux ou qui n’ont pas de problème financier. Nous défendons toutefois que cela prenne place dans le cadre d’un plan d’action crescendo aboutissant à une grande grève nationale dans les écoles et à des manifestations locales dans tout le pays. Une telle journée centrale de grève permettrait à tout le monde de participer.
Ce serait une étape importante pour renforcer la résistance en la rendant aussi massive que possible. En prenant suffisamment de temps, des comités d’action peuvent discuter des revendications à défendre et de la répartition des tâches au niveau de l’organisation. La date la plus appropriée est celle du 15 mars, ce sera le jour d’une grève scolaire internationale pour le climat. A ce moment, des élèves du monde brosseront leurs cours afin de lutter pour leur avenir sur une planète viable.
Reportage-photos de Liesbeth :
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