Hier soir, quelque 300 manifestants ont occupé le centre-ville de Gand avec une vibrante marche de la solidarité. Ils entendaient de cette manière exprimer leur opposition aux ignobles propos de Theo Francken de même qu’à sa politique. Le Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration membre de la N-VA était en visite dans cette ville à l’invitation de la Vlaams RechtsGenootschap (l’association des étudiants en droit de l’université de Gand). Francken a pas mal fait parler de lui ces derniers jours en déclarant que les opérations de sauvetage de Médecins Sans Frontières (MSF) en Méditerranée ne faisaient que « causer indirectement plus de morts ».
Par Bart Vandersteene
Pour cet apprenti-Trump, MSF contribue à la traite des êtres humains et encourager l’immigration illégale! Rien de bien surprenant de la part de la droite, selon laquelle les allocations de chômage encouragent à rester au chômage. Peut-être ces politiciens antisociaux soupçonnent-ils également que l’assurance maladie incite à être malade ?
Les politiciens tels que Francken et Trump instrumentalisent la crise des réfugiés (qui découle notamment de leur politique impérialiste) pour stimuler la peur et le rejet de l’autre dans la population. La manœuvre est bien pratique pour détourner l’attention des dégâts de leurs politiques antisociales favorables aux riches.
Le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) ont bien entendu participé à cette manifestation et y ont crié divers slogans en défense de la cause des réfugiés. Nous nous sommes adressés aux autres participants en parlant de l’impérialisme et de l’exploitation capitaliste ainsi qu’en les encourageant à s’impliquer dans notre combat pour une autre société, une société socialiste.
Après une courte manifestation, nous avons rejoint un groupe qui voulait mener une action là où Francken devait prendre la parole. Hélas, les organisateurs de la marche de la solidarité avaient choisi de ne pas prendre cet endroit comme destination de la manifestation. Si le cortège s’était dirigé vers les quartiers étudiants, il aurait certainement été possible d’atteindre les 500 participants. Plusieurs centaines de personnes auraient ainsi pu participer à l’action de protestation dans les bâtiments de l’université. Au final, une cinquantaine de militants ont déclaré haut et fort à Theo Francken qu’ils refusaient ces propos scandaleux et qu’ils s’opposaient à la normalisation de ce type de discours à l’université.