Ce jeudi soir, 17 septembre 2015, la section de l’Université Libre de Bruxelles des Étudiants de Gauche Actifs tenait son meeting de rentrée. Celui-ci avait pour thème : «Crise migratoire, sociale et environnementale, tous unis contre le capitalisme». L’idée, ici, était de présenter les campagnes politiques qui vont nous occuper durant toute la première partie de l’année.
Pietro Tosi, qui est collaborateur des comités de travailleurs sans-papiers de la CSC, a commencé à introduire sur la crise migratoire que l’Europe connaît actuellement. Il a rappelé que celle-ci : «tirait ses origines des guerres et des politiques menées par l’impérialisme européen et nord-américain. Et que nombreux sont les réfugiés qui se verront refuser ici, en Belgique, leur demande d’asile. Ainsi, ils risquent de devenir des sans-papiers et donc une main-d’œuvre à bas salaires pour le patronat. La classe dirigeante est face à un problème : certains secteurs ne peuvent être délocalisés. Il s’agit notamment de l’horeca, de la construction, du nettoyage, etc. En utilisant les sans-papiers, elle trouve en partie une solution à ce problème. Donc, c’est à nous de créer la solidarité entre les travailleurs belges et étrangers.»
Le camarade Pietro a rappelé à la fin de son exposé les revendications qu’il faut donc défendre : pour la paix, contre les guerres et les interventions militaires. Pour un droit d’asile respectueux de la condition humaine des personnes qui fuient la guerre et les régimes dictatoriaux. Face à la xénophobie dans les discours de l’extrême-droite et de la droite, construire la solidarité.
C’est ensuite Maud Willems, militante du Secta Bruxelles, qui a parlé sur la crise politico-sociale qui traverse le pays : «Nous avons pu constater la présence de nombreux jeunes à la manifestation nationale du 6 novembre. […] Il y a une demande de la part des gens de s’organiser (comme l’illustrent Tout Autre Chose, Hart Boven Hard, etc.) et il y a bien assez d’attaques pour se mobiliser. Il suffit de regarder les dernières mesures prises contre les allocations de chômage dites d’insertion ou la flexibilisation du travail étudiant. La précarisation du travail s’institutionnalise. […] Pour toutes ces raisons un seul mot d’ordre : Tous à la manif du 7 octobre ! Faisons plier nos appareils pour obtenir un véritable nouveau plan offensif d’actions!»
Le dernier intervenant, le président des sections bruxelloises des EGA, Julien Englebert, a souligné que nous allons participer aux luttes écologistes et notamment celle qui s’inscrivent dans l’organisation du sommet de l’O.N.U. sur le réchauffement climatique, la COP21 qui aura lieu à Paris en fin d’année. «Nous questionnons : où se trouve la responsabilité ? Qui pollue ? Culpabiliser la consommation individuelle, ça ne marche plus ! Dire aux gens qu’il suffit de prendre une douche et de fermer le robinet quand on se brosse les dents est une manœuvre, dans le débat sur cette question, pour dédouaner les entreprises et les États. Bien nous ne disons pas qu’il faut consommer à tort et à travers. Deux tiers des gaz à effet de serre émis depuis le début de la révolution industrielle (1750) proviennent de seulement 90 multinationales. C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre car c’est là que se trouve la responsabilité principale ! Le capitalisme est un système où les actionnaires décident et selon un seul critère : la course aux profits. Ainsi, nous voyons naître des îles de déchets qui flottent sur les océans. Ce sont des grandes entreprises qui sont responsables de la déforestation de l’Amazonie.» Julien a aussi exprimé que nous, avec EGA et le PSL, nous défendons, dans notre programme, un vaste plan de construction de logements sociaux, aux critères écologiques ambitieux et strictes, telle qu’une véritable isolation des bâtiments.
Ce meeting fut un moment de formation politique utile et dynamisant pour démarrer l’année qui sera riche en mobilisations sociales, politiques et écologiques.
27 septembre : manifestation « Refugees Welcome », 14h, Gare du Nord.