Le 8 mars se déroule la journée internationale des Femmes. Partout dans le monde, le sexisme est toujours bel et bien présent. La Belgique n’est pas épargnée, comme le démontre en un instant la façon dont les entreprises utilisent l’image de la femme comme outil de vente pour n’importe quel produit; des voitures, aux boites de nuit. Cela dans le seul but d’augmenter leurs profits. Cette image de la femme comme objet sexuel ou représenté «dans son rôle traditionnel» est également présente sur nos unifs et écoles.
Le sexisme a des conséquences directes sur les femmes et les jeunes filles. L’image de la femme actuellement véhiculée dans les médias et ailleurs est néfaste au point d’entraîner des problèmes comme la boulimie (90% des personnes touchées par cette maladie sont des femmes), le stress, etc. Sans encore parler du harcèlement sexuel et de la violence. Un tiers des femmes avoue avoir subi des violences sexuelles à l’école, sur son lieu de travail ou encore dans leur famille.
Le comportement sexuel des jeunes s’en trouve lui aussi fortement influencé. EGA défend l’émancipation sexuelle de chacun – libre et sans contrainte – mais s’oppose l’image de soumission associée aux femmes ainsi qu’à la commercialisation du corps de la femme.
La crise du capitalisme que nous traversons touche particulièrement les femmes du fait de leur position sur le marché de l’emploi. Le sexisme est partout, y compris sur le lieu de travail. Une femme gagne ainsi, en moyenne, 76% du salaire d’un homme. Les femmes occupent plus de 80 % des emplois à temps partiel, obligées de jongler entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Elles sont également 2 fois plus touchées par des contrats à durée déterminée que les hommes.
Face à la crise, n’importe quel gouvernement sera formé, les partis traditionnels appliqueront l’austérité et de nombreuses années difficiles s’annoncent pour la population, et plus particulièrement pour les jeunes. On prévoit une diminution des moyens dans l’enseignement supérieur. Les coûts, déjà conséquent, que représentent les études s’en verra ainsi augmenté, avec un impact direct sur les jeunes filles. Certaines ont, déjà à l’heure actuelle, recours à la prostitution pour pouvoir payer leurs études et ceci ne fera sans doute que s’amplifier.
Il est absolument nécessaire de lutter pour une réelle émancipation de la femme. Ce n’est pas une lutte contre les hommes, mais bien une lutte commune pour des emplois convenables et des salaires décents pour tous, pour des services publics qui organisent collectivement une partie des tâches «domestiques»,… Le capitalisme n’a de cesse de diviser les travailleurs au maximum pour pouvoir maximaliser les profits à court termes pour une poignée d’actionnaires.
Dimanche 13 mars 13h : Comment se battre contre le sexisme?
Le sexisme, les femmes y sont confrontées sous toutes ses formes: des commentaires stupides dans la rue, des images omniprésentes qui les réduisent à l’état d’objets sexuels, du harcèlement sexuel au travail ou à l’école. Une étude a notamment montré qu’en moyenne, une jeune fille est violé chaque semaine à l’école. Le sexisme n’est pas innocent et nous ne devons pas être dégoûtés de le combatre. Une discussion avec Laure M. (comission femmes du PSL) et Christine Thomas (auteur du livre “It doesn’t have to be like that” et ancienne présidente de la commission femmes du Socialist Party en Grande-Bretagne).
Socialisme 2011 se déroulera au centre ‘Kriekelaar’, Rue Gaillat 86, Schaerbeek.
Inscriptions: prévente: 10/15 euros (non-salariés et travailleurs), une journée: 6/8 euros.
N ° de compte: 001-2260393-78 mention: “Socialisme 2011”.
Plus d’infos : info@socialisme.be ou 02/345 61 81