Stop à la violence contre les femmes! Les femmes ne sont pas des objets! Pour un véritable programme anticrise!

Partout dans le monde, un grand nombre de femmes sont victimes d’intimidations, de violences, de viols,… Cela se passe au travail, en rue, mais aussi au sein des familles, sur tous les continents, quel que soit le contexte culturel et/ou religieux. Même dans des pays où les femmes ont formellement acquis des droits, la violence au sein de la famille reste un problème important. En Europe, la violence conjugale, ou de la part de l’ancien conjoint, est la première cause de mortalité et de handicap permanent pour les femmes dans la force de l’âge.

En Afrique du Sud, une moyenne de 150 viols par jour ont été enregistrés en 2006 et on estime que 1 viol sur 9 seulement est déclaré ! En Belgique, 7 plaintes de viol par jour ont été enregistrées au cours de la même année, et on estime que seul un tiers des victimes porte plainte.

Des millions de femmes dans le monde sont confrontées à des situa-tions de conflit armé ou de guerre civile. Des millions de femmes ont été violées et maltraitées au Congo cette dernière décennie tant par les troupes rebelles que gouvernementales. Le viol est utilisé comme arme de guerre dans presque tous les conflits – cela fait partie de l’arsenal utilisé par l’Etat lui-même dans des différents pays au Moyen-Orient, en Turquie,…

 

LES FEMMES NE SONT PAS DES OBJETS!

Mais bien des mères, des sœurs, des compagnes, des collègues, des militantes…

Nous nous réjouissons de la plus grande liberté sexuelle que les femmes ont pu obtenir en dans les pays occidentaux. Les groupes conservateurs qui luttent contre la liberté sexuelle ne veulent rien d’autre que détruire toute émancipation des femmes et les ramener au foyer. Nous nous opposons à ces idées, tout comme à l’industrie du sexe qui fait des centaines de milliers de victimes en profitant des difficultés économiques que connaissent les femmes partout dans le monde pour les forcer à vendre leur corps.

L’image de la femme donnée dans les médias a aussi une grande influence, notamment en mettant les femmes et les filles sous pression pour suivre des régimes et accorder une énorme attention à leur look. De récentes études démontrent que les jeunes filles se sentent tellement mises sous pression par l’omniprésence de la pornographie qu’elles en arrivent à adopter un comportement sexuel qui n’a rien à voir avec leur propres envies, mais qui est dicté par le souci de répondre aux attentes créées par cette image. Il ne s’agit pas de “liberté sexuelle”, mais d’une autre forme de manque de liberté sexuelle.

Les exploiteurs qui vivent de la pornographie et de la prostitution trouveront toujours des victimes dans un monde où tant de femmes n’ont pas assez de revenus pour pouvoir vivre confortablement. Récemment, il a été révélé que dans des chat rooms sur internet, des lycéennes se font payer pour des prestations devant webcam. Qualifier cela « d’émancipation sexuelle de la femme » serait pervers.

Nous ne voulons pas de censure et ne réclamons pas une « nouvelle pudibonderie », mais nous protestons avec vigueur contre l’abus commercial du corps des femmes dans la publicité et les médias et contre l’imposition d’une image de la femme à laquelle une toute petite minorité peut correspondre. Nous luttons contre une société dans laquelle les femmes peuvent être obligées de tomber dans la pornographie et la prostitution à cause de leurs difficultés économiques.

 

LUTTONS CONTRE LA PAUVRETE – pour un véritable PROGRAMME ANTI-CRISE !

La crise économique aura d’énormes répercussions sur la vie des femmes partout dans le monde. Or, plus les femmes peuvent bénéficier d’une indépendance financière sans tomber dans la pauvreté, plus elles peuvent disposer de leur propre vie et de leur propre corps. La lutte pour les droits des femmes est donc, en bonne partie, une lutte pour le droit à l’emploi et à des salaires décents. Mais même là où les femmes ont obtenu une égalité formelle avec les hommes, la réalité montre que subsiste un grand écart entre leurs salaires. En Belgique, pour gagner le salaire annuel moyen des hommes, les femmes devraient en moyenne travailler trois mois de plus qu’eux !

Cet écart de salaire s’explique, en plus de la discrimination directe, par la double journée que doivent faire les femmes qui travaillent. Les femmes continuent de faire en moyenne deux tiers des tâches ménagères et familiales. La solution est d’imposer une limitation en matière de flexibilité à ce qui est indispensable pour la société, par exemple dans les soins de santé, ainsi qu’une diminution du temps de travail – pour les hommes aussi – afin de pouvoir encore vivre avec les enfants après le travail et avoir du temps libre.

Nous luttons pour que tout le monde ait un emploi stable ainsi qu’un salaire et des conditions de travail décentes, pour la semaine de travail de 32 heures sans perte de salaire avec embauche compensatoire, pour l’augmentation du salaire minimum dans les secteurs à bas salaires, pour un accueil des enfants et un ensei-gnement gratuits et de bonne qualité, pour le droit à un logement abordable pour tous, pour la prise en charge collective d’une partie du travail domestique par des services publics.