Mobilisation antifasciste contre la violence de l'extrême droite

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Lundi dernier, des néo-nazis du groupuscule francophone « Nation » s’en sont pris à un sans-abri en marge d’une mobilisation de sans-papiers et de militants antifascistes faisant suite à une précédente provocation de l’extrême droite contre les sans-papiers. Ce coup-ci, les néofascistes étaient une quinzaine, parmi lesquels se trouvaient également des dirigeants des groupes néerlandophones Rechts Actueel et Pegida Vlaanderen. C’était bien peu face aux quelques centaines de sans-papiers et de leurs sympathisants. Les fascistes ont ensuite libéré leur frustration sur un sans-abri. Les priorités de l’extrême droite sont claires : alors que ces fachos affirment radicalement résister au capitalisme et à l’establishment, leurs actes sont effectivement radicaux, mais contre les plus faibles dans la société: les sans-abri, les sans-papiers,…

Rapport de Geert, photos de Liesbeth
En riposte à cette violence fasciste, un rassemblement et une manifestation ont eu lieu à Bruxelles ce samedi, à partir de la Place du Luxembourg, là où le sans-abri avait été tabassé. Environ 200 personnes étaient présentes, dont une importante délégation de sans-papiers. Parmi les groupes représentés, on trouvait naturellement les JOC – initiateurs du rassemblement – mais aussi des antifascistes autonomes, le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs, le PTB et Comac ou encore la LCR. Une manifestation combative s’est ensuite dirigée vers la place Madou, où se trouve le siège du Vlaams Belang. Ce jour-là, les organisateurs du Vlaams Belang étaient au Parlement flamand pour une séance de « ressourcement idéologique » concernant l’identité, une réunion raciste qui avait pris le nom de « colloque » pour s’attirer une certaine aura d’acceptabilité.
La manifestation antifasciste a démontré une grande détermination. Nous ne pouvons accepter que nos rues soient occupées par des voyous fascistes qui s’en prennent aux plus faibles dans la société, aux victimes du capitalisme. A ces agressions, nous ne répondons pas par la violence, mais par la mobilisation et la résistance active. Il est ainsi possible de marginaliser ces agresseurs d’extrême droite et de les pousser dans une position défensive. Cela a d’ailleurs été confirmé par l’appel lancé sur le site de Nation pour que ses membres restent chez eux durant l’action antifasciste. A chaque nouvel acte de violence fasciste suivront de nouvelles mobilisations antifascistes, nous ne laisserons aucune place à l’extrême droite et à la violence fasciste !