Plate-forme pour une manifestation contre l’extrême droite et le racisme le 9 novembre à Bruxelles dans le cadre du weekend d’action européen des 8 et 9 novembre.
Six ans après le début de la crise, les dernières élections européennes ont lancé une nouvelle onde de choc à travers l’Europe. Trois néonazis grecs, un hongrois et pour la première fois un allemand ont rejoint le parlement européen. Ils y rejoignent les autres formations d’extrême droite regroupée autour du FN de Marine Le Pen, qui a remporté ces élections en France.
Depuis le début de la crise, le chômage en Europe a presque doublé, plus de la moitié de la jeunesse espagnole et grecque est au chômage. Ceux qui trouvent du travail se retrouvent dans des emplois précaires : mini-salaires pour une maxi-flexibilité. Chez nous, c’est un tiers des jeunes qui sont coincés dans des contrats à temps partiel dans le secteur privé. Partout, la crise sert de prétexte pour attaquer le bien-être des gens : baisses de salaires (plus de 30% en Grèce), démantèlement des services publics (enseignement, soins de santé, accueil des enfants, privatisations de masse, etc.). La protection du travailleur est remplacée par des systèmes de charité.
Les prochains gouvernements prévoient de poursuivre et d’accélérer cette démarche en Belgique, ce qui sert le gouvernement de droite pour des attaques encore plus brutales au fédéral (allongement de l’âge de la pension, saut d’index,…). On fait payer aux 99%, une crise qu’ils n’ont pas causée. La colère est donc énorme.
Le racisme fait partie de la logique capitaliste de diviser pour régner. Les dirigeants n’ont pas de solutions et mènent des politiques de division qui banalisent le racisme, le sexisme et l’homophobie, comme en France. L’Union Européenne n’hésite pas à s’associer avec l’extrême droite en Ukraine où à mener des politiques répressives en tentant de désigner les migrants, les chômeurs et les prépensionnés comme étant le problème.
Même si le Vlaams Belang a subi un grave revers lors des élections et que les différentes listes d’extrême-droite du côté francophone n’ont pu forcer une percée, le problème n’a pas disparu en Belgique. La tactique du silence contre le racisme et l’extrême droite n’a jamais fonctionné. Il faut agir dès maintenant ! La mobilisation réussie du 4 octobre dernier a obligé les néonazis d’Aube dorée de se cacher pour tenir leur meeting en Belgique. Les meurtres des antifascistes Clément Méric (en France) et de Pavlos Fyssas (en Grèce), l’augmentation des agressions islamophobes en France, la violence extrême d’Aube Dorée en Grèce, les patrouilles anti-tsiganes du Jobbik en Hongrie,… l’illustrent: l’extrême droite ira de provocation en violence jusqu’à ce qu’on l’arrête.
C’est à travers une mobilisation offensive pour nos droits que nous parviendrons à obtenir que les responsables de la crise payent la facture. Pour vaincre les spéculateurs, les banquiers et les patrons qui utilisent leurs gouvernements pour nous faire payer l’addition, il nous faudra être unis et combattre tous les préjugés ceux qui tentent de nous divisent.
Pour cela, nous ne pouvons compter que sur la force de la jeunesse et des travailleurs organisés. Le mouvement syndical doit être l’espoir d’amélioration du quotidien à travers la lutte collective, une lutte qui doit conduire à une société sans exploitation avec un avenir garanti pour tous. Le racisme et le fascisme mettent notre capacité à gagner cette lutte en danger, il faut donc les combattre.
Un appel européen pour un weekend d’action les 8 et 9 novembre (le 9 novembre étant la date de la Nuit de Cristal, une violente campagne coordonnée contre les magasins juifs en Allemagne nazie en 1938) a été lancé lors d’une rencontre européenne organisée en avril dernier à Athènes par les comités antifascistes grecs. Blokbuster, les Jeunes Organisés et Combatifs – Bruxelles, les Jeunes FGTB Charleroi Sud-Hainaut, Union Syndical Etudiante (USE) et l’Initiative de solidarité avec la Grèce qui résiste appellent donc à une manifestation contre le racisme et l’extrême droite le 9 novembre 2014 à Bruxelles, à 15h, au départ du mégaphone de l’avenue de Stalingrad pour que le 9 novembre soit une journée de résistance en Europe contre la barbarie.
• Résistance internationale contre le racisme et l’austérité!
• Stop à la répression et au racisme dans la police! Stop au contrôle au faciès!
• Stop à la criminalisation des migrants!
• Pour des Emplois, logements et services publics; Luttons contre le racisme, le sexisme et l’homophobie!
Premiers signataires : Blokbuster, JOC Bruxelles, Jeunes FGTB Charleroi-Sud Hainaut, Union Syndical Etudiante (USE), Initiative solidarité à la Grèce qui résiste,…
Contact pour signer la plateforme: info@blokbuster.be
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