Action de protestation contre les néonazis et la violence fasciste

dender8Hier, à Termonde, le procès des militants néonazis du BBET (Bleod-Bodem-Er en Trouw – : Sang-Terre-Honneur et Fidélité, une devise nazie) a été ré-ouvert. Devant le tribunal, une vingtaine de militants antifascistes s’étaient réunis pour protester contre la violence fasciste, à l’initiative de Blokbuster (la campagne antifasciste flamande du PSL) et des Syndicalistes contre le fascisme. Ils ont dénoncé toutes les formes de la violence fasciste, des meurtres de Pavlos Fyssas (en Grèce) et de Clément Meric (en France) aux menaces qui existent en Belgique. Le fait qu’un réseau violent et armé de néonazis ait existé chez nous constitue un sérieux avertissement.

 
Il nous faut nous organiser et nous mobiliser pour nous assurer que le néo-nazis ne disposent pas d’espace pour répandre leur haine et pour passer à la pratique ouverte de la violence.
Ce procès traine déjà depuis des années, les faits remontent maintenant à près de dix ans tandis que les arrestations se sont produites en 2006. Certains des néo-nazis qui se retrouvent aujourd’hui devant le juge ont pu continuer à être actifs jusqu’à présent dans les milieux d’extrême-droite. Cela permet de très vite clarifier que nous ne pouvons pas compter sur les tribunaux et les procédures judiciaires pour stopper la menace de l’extrême-droite. Rien ne pourra remplacer la mobilisation active et l’organisation de la résistance contre l’extrême-droite autour d’un programme qui s’en prend également au terreau sur lequel elle peut se développer : la politique antisociale.
L’avocat Piet Noë (qui a également déjà agi à titre de conseiller auprès de divers membres du Vlaams Belang) a défendu les néo-nazis et a tenté de minimiser leurs actes, en parlant notamment de ‘‘rudes discussions de comptoir’’. Que des centaines d’armes aient été retrouvées, de même que des plans de projets concrets, et que des camps de formation aient été organisés, il n’en a pas parlé. Il nous semble bien que cela dépasse très largement le cadre de ‘‘discussions de comptoir’’.
La plus grande part de l’attention médiatique a été concentrée sur Abou Jahjah, qui s’est constitué partie civile en tant que personne menacée à l’époque par les projets du BBET. Selon Piet Noë, Abou Jahjah devrait également figurer sur le banc des accusés. Pourquoi quelqu’un qui a été explicitement mentionné comme une cible de la part d’un groupe de militants d’extrême-droite ayant une formation militaire et des armes, cela nous échappe complètement. Mais si Abou Jahjah s’est constitué partie civile, le responsable du Vlaams Belang Filip Dewinter (une autre cible du groupe) n’a pas décidé de faire de même. C’est assez surprenant de la part de cet homme si prompt à chercher l’attention des médias. Serait-ce parce qu’il sait que des gens comme l’accusé Tomas Boutens restent de fidèles soldats pour le Vlaams Belang, que l’on retrouve par exemple systématiquement lors des manifestations du NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belgang ?