Jeunes, emploi et galère

« Je me suis inscrite dans 5 agences d’intérim, en tant qu’étudiante, pour payer la fin de mes études. Lors des inscriptions, on se sent minables, dévalorisés. Les questions sont aussi souvent absurdes. En tant que femme, les seuls emplois qu’on m’offre sont des jobs de femmes de ménage, à des horaires et à des endroits compliqués pour suivre mes études. Je n’ai rien reçu d’autre comme offre d’emploi, même si je ne compte pas les lettres de motivation et les CV que j’ai envoyés. Et en plus, en cas de refus, on ne sait jamais pourquoi, c’est déprimant. »

Mandy, 25 ans

« Les aides à l’embauche, comme le Plan Formation-Insertion, c’est beaucoup d’avantages pour les employeurs, peu pour les travailleurs. Avec le PFI, durant la première moitié du contrat d’embauche, on est toujours considéré comme étant au chômage, le patron payant une sorte de complément. Pour la suite, il est obligé d’engager normalement, mais rien ne l’empêche de ne pas poursuivre le contrat, ce qui m’est arrivé… J’ai donc travaillé un an, mais je n’ai pas droit au chômage, juste au revenu d’attente, et d’autres aides à l’embauche me sont fermées (activa, win-win,…) puisque j’ai travaillé. Et maintenant, je galère pour trouver un autre job, les patrons ne recherchent que de gens bénéficiant des diverses aides… »

Barbara, 26 ans