POUR DES MARCHES DES JEUNES POUR L’EMPLOI
Cette année, on dépassera le cap des 750.000 chômeurs en Belgique! Comme le dit la FGTB, ‘‘trouver un emploi dans le contexte de la crise que nous traversons ressemble à la quête du Graal!’’ De la même manière qu’Arthur et ses chevaliers ont leur Table Ronde dans la légende, organisons-nous dans des comités de Jeunes en lutte pour l’emploi!
Il est plus que temps de riposter, et nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement pour nous aider. Une des ‘‘grandes solutions’’ de la ministre de l’emploi, Joëlle Milquet, est le plan emploi ‘‘win-win’’ entré en vigueur ce premier janvier. Ce plan consiste à favoriser l’embauche de jeunes de moins de 26 ans, entre autres, en amadouant les patrons. Comment? En les faisant bénéficier ‘‘d’une réduction salariale pouvant aller jusqu’à 1.100 euros par mois’’ – en engageant pour peu de balle donc – et en offrant des ‘‘réductions de cotisations patronales de sécurité sociale. Dans certains cas, il y a pratiquement une exonération des cotisations.” En bref, le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière, tout ça apporté à domicile!
Mais chaque ‘solution’ recherchée dans le cadre de ce système où seul prime le profit entraîne des effets bien pervers… Au-delà du transfert de moyens de la collectivité vers les patrons (avec de tels cadeaux, comment s’étonner que les caisses de l’Etat soient vides ?), la CSC dénonce, témoignages à l’appui, que les entreprises licencient afin d’engager d’autres travailleurs ‘‘win-win’’…
Les ‘‘solutions’’ des partis traditionnels ne consistent qu’à caresser les patrons dans le sens du poil en montant les travailleurs les uns contre les autres. Les plateformes pour des marches de jeunes pour l’emploi affirment au contraire: organisons-nous ensemble, construisons la solidarité dans la lutte!
Autour de projets clairs comme des manifestations locales, des comités peuvent être lancés dans les quartiers, dans les entreprises ou tout simplement autour de soi avec quelques connaissances pour mener des actions visant à mobiliser pour la manifestation. Avec une telle méthode, on peut commencer à organiser un rapport de forces pour mener des actions de plus grande ampleur par la suite.
Comme expliqué dans ce journal, différentes villes commencent à voir émerger des comités, comme à Liège, où a eu lieu la première réunion publique de la plateforme locale ‘‘Jeunes en lutte pour l’emploi’’ ou encore à Mons où a eu lieu la première manifestation locale ce premier mai. Ces actions sont non seulement des occasions de développer les initiatives en termes de participation, mais aussi en termes de discussions sur les revendications, les méthodes,… En somme, ce sont aussi des «laboratoires collectifs» pour impliquer chaque jeune – ou moins jeune – qui a envie de lutter contre l’avenir pourri qui nous est réservé et qui se pose des questions sur la meilleure alternative à défendre contre l’exploitation capitaliste.
En Grèce, en Espagne, en Irlande,… – là où les conséquences de la crise capitaliste sont plus profondes – on assiste au développement de manifestations massives et de larges mouvements de grève. Il n’y a aucune raison que notre pays soit épargné par un tel processus au fur et à mesure que la crise économique deviendra plus brutale pour les travailleurs et leurs familles. En construisant ces comités locaux, nous voulons d’ores et déjà engager la discussion sur le type de programme et d’actions dont nous avons – et aurons – besoin en nous basant sur la jeunesse, qui peut jouer un rôle dynamique pour aider à la généralisation des luttes.
N’hésitez pas et prenez contact pour participer à un comité ou commencer à en lancer un autour de vous !