Quelque 2.500 à 3.000 personnes ont manifesté ce mercredi 11 octobre à Bruxelles pour réclamer davantage d’investissements dans l’enseignement supérieur flamand. Outre tous les syndicats, un grand nombre d’étudiant.e.s et de membres du personnel ont également participé à la manifestation. Bien entendu, le Parti socialiste de lutte et son organisation de jeunesse Etudiant.e.s de Gauche en Action ne pouvaient pas être absents.
Par Nils (Gand)
La principale revendication de la manifestation était de réorganiser l’enseignement supérieur flamand en respectant le décret de financement. Actuellement, ce n’est pas le cas, ce qui fait perdre à l’enseignement supérieur quelque 667 millions d’euros chaque année ! Alors que le nombre d’étudiant.e.s a considérablement augmenté, les fonds alloués aux établissements d’enseignement supérieur n’augmentent pas en conséquence. Ce manque de financement entraîne des coupes budgétaires dans les établissements d’enseignement, ce qui se traduit par des frais de scolarité plus élevés et des licenciements de personnel. Ce dernier point rend la charge de travail déjà immense encore plus insupportable et, bien sûr, a un impact significatif sur la qualité du service.
On ne peut plus nier qu’il s’agit d’une question importante pour le personnel et les étudiant.e.s. Cela s’est notamment manifesté lors du débat d’ouverture politique de la semaine dernière à l’UGent, où l’un des étudiants a posé une question sur le financement de l’enseignement supérieur. Cette question a été suivie d’une réponse arrogante de la part de la N-VA et du Vlaams Belang, Tom Van Grieken déclarant même que l’enseignement devrait être encore moins financé, car l’argent ne sert de toute façon qu’à la « propagande woke ». L’extrême droite a ainsi démontré une fois de plus qu’elle ne défendait en aucun cas les intérêts des étudiant.e.s et de la classe travailleuse. Bien plus, elle les attaque et ne défend que les intérêts des grandes entreprises ! Le recteur de l’UGent, Rik Van de Walle, est également intervenu dans ce débat et a parlé de la nécessité de donner plus de moyens aux universités. Aujourd’hui, il s’est joint à la manifestation. Sa participation montre à quel point la demande de ressources supplémentaires est importante à l’université de Gand et, par extension, dans toutes les universités et écoles supérieures.
Avec cette manifestation, les étudiant.e.s, le personnel et les militant.e.s syndicaux ont donc réclamé des moyens suffisants pour l’enseignement supérieur, mais ils ont aussi montré la solidarité qui existe entre les étudiant.e.s et le personnel. Il est important qu’elle existe, car leurs intérêts sont les mêmes : sans ressources suffisantes, la charge de travail devient inacceptable et la qualité de l’enseignement diminue. C’est la raison pour laquelle le PSL revendique en premier lieu que l’on investisse davantage dans l’enseignement supérieur. Nous avons souligné la nécessité de poursuivre la lutte et d’élargir le mouvement pour un enseignement de qualité.
Nous avons également souligné que le manque de moyens pour l’éducation est un problème intrinsèque au système capitaliste. La logique de la concurrence et du profit assure que l’éducation, d’où provient la future main-d’œuvre, doit coûter le moins cher possible à l’État et aux entreprises, afin que la main-d’œuvre reste bon marché et que l’on puisse engranger toujours plus de profits. Nous avons soutenu que ce n’est que dans une société socialiste démocratique, où les besoins des gens sont placés au premier plan, qu’un enseignement adéquat peut être mise en place une fois pour toutes.