Avant même que la mesure ne soit connue dans les détails et avant le début de la rentrée académique, une première action a eu lieu à Gand contre l’augmentation des minervals. Quelque 80 jeunes issus d’une dizaine d’écoles secondaires différentes se sont ainsi réunis place Saint-Pierre.
Par Étudiants de Gauche Actifs – Gand
Campagne avait été menée ces derniers jours dans diverses écoles, et il a bien vite été clair qu’une grande colère existe contre les plans d’austérité qui vont frapper l’enseignement. Alors que l’argent ne manque visiblement pas pour acheter de nouveaux avions de chasse F35 extrêmement onéreux, le budget de l’enseignement sera raboté de mêmes que celui de nos loisirs (les mouvements de jeunesses et clubs sportifs recevront également moins de subsides à l’avenir de la part du gouvernement flamand). « Pour 40 F35, il y a de l’argent, mais pas pour notre avenir » a déclaré un participant à l’action, « c’est absurde. On va économiser sur les budgets de l’enseignement pour du matériel de guerre. »
Les Etudiants de Gauche Actifs avaient donc pris l’initiative d’organiser une première action de protestation. Aucune raison ne justifie d’être passif ou d’attendre. Nous voulons immédiatement commencer à développer des comités d’action dans les écoles afin d’organiser et de renforcer la lutte. Place Saint-Pierre, plusieurs étudiants ont pris la parole et ont fait part de la volonté de créer de tels groupes d’action. Le caractère antisocial des économies prévues a été souligné à de nombreuses reprises, de même que la nécessité d’organiser la lutte en liant la jeunesse aux plus âgés.
Un participant qui vient de passer deux ans aux États-Unis a expliqué qu’il avait déménagé ici pour poursuivre ses études car elles ne sont plus abordables aux Etats-Unis. « Les étudiants paient 20.000 à 40.000 dollars par an et quittent l’université avec 200 à 300.000 dollars de dette. Si nous ne faisons rien, la même chose va se produire ici. Nous devons lutter pour un enseignement gratuit, comme cela existe ailleurs dans des pays tels que la Norvège. C’est tout à fait possible. »
Il nous faut un refinancement public massif de l’enseignement. Nous ne voulons pas d’un système où notre avenir est sacrifié pour donner des cadeaux aux super-riches ou pour participer à des aventures guerrières. Il nous faut nous organiser contre l’augmentation des frais d’inscription et défendre une alternative où les richesses seront utilisées pour satisfaire les besoins sociaux tels que l’emploi, le logement, les pensions, l’enseignement,…
Le combat contre la hausse des minervals et contre l’austérité sera de longue haleine. Nous ne sommes encore qu’au début, mais les premières étapes sont également cruciales. En créant immédiatement des comités d’action démocratiquement organisés dans les écoles où les jeunes pourront décider des actions à mener et des revendications à défendre, il est possible de développer un mouvement pour le long terme. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
Photos de Liesbeth, Geert et Jean-Marie.