Enseignement gratuit ? Qui les croit encore ?

Plus de moyens pour l’enseignement !

Le 1er septembre, c’est la rentrée. Finies les vacances, de retour au boulot. Des centaines de milliers d’étudiants reprendront les chemins de l’école ou de l’enseignement supérieur pour préparer leur avenir. Malheureusement, nos autorités n’estiment pas qu’un enseignement de qualité et accessible soit important. Désormais, l’austérité frappe aussi l’avenir des jeunes.
Par Liesje (Gand)

Moins d’allocations familiales et d’allocation de rentrée scolaire

Au moins 100.000 (parents d’) étudiants nés en 1991 ou avant et qui sont toujours aux études recevront désormais moins d’allocations familiales. Par cette mesure, le gouvernement fédéral a pour objectif d’aider à ‘‘équilibrer’’ son budget pour cette année à hauteur de 3 millions d’euros.
Avant cela, les familles ont déjà pu voir dès la mi-août leur allocation de rentrée scolaire rabotée par le gouvernement Di Rupo de 15% pour cette année, une économie de 21 à 25 millions d’euros pour le fédéral. La réduction des allocations familiale et de l’allocation de rentrée scolaire représente une baisse de 45,87 € dans les revenus mensuels. L’année prochaine, la prime de rentrée scolaire sera une fois de plus réduite, portant la diminution de moyens à 103,5 € par mois. Economie pour l’Etat en 2014 : 50 millions d’euros. Des frais scolaires croissants
Nous trouvons cette réduction du soutien financier aux familles absolument injustifiée. L’enseignement devrait être gratuit. Mais aujourd’hui, envoyer leurs enfants à l’école coûte une petite fortune aux familles.
En moyenne, on passe de 400 euros par an pour les premières années à près de 1.300 euros pour un étudiant en sixième année secondaire, et jusqu’à 12.000 pour un étudiant du supérieur vivant en kot. A cela se rajoute encore un paquet de coûts supplémentaires, comme les fournitures scolaires, les titres de transport, ‘‘l’argent de poche’’ pour le réfectoire, etc. En cas de difficultés d’apprentissage, le montant s’alourdit encore. Pour de nombreuses familles les frais de scolarité sont tout simplement impayables.

Austérité locale

Les économies antisociales se produisent aussi à l’échelon des villes et communes. Ainsi, à partir de septembre, les frais scolaires augmenteront de façon impressionnante à Malines. Même la surveillance durant le temps de midi deviendra payante. Si leurs enfants ne mangent pas les repas de la cantine, les parents devront tout de même payer 50 cents par jour pour leur permettre de manger leurs tartines aux côtés de leurs petits camarades ! Dans cette même ville, un jeune avait reçu il y a peu une Sanctions Administrative Communale (SAC) pour avoir mangé son sandwich sur les marches de l’église.
Les économies qui arrivent de toutes parts conduisent à des classes de plus en plus nombreuses, à un manque d’espace, à de mauvaises infrastructures, à des frais d’inscription élevés, à l’augmentation des loyers pour les kots,… L’enseignement mérite une augmentation de ses moyens, pas une diminution!

Les caisses sont vides ?

Alors comme ça, les moyens manqueraient pour investir dans l’avenir de nos jeunes ? Nous pensons au contraire que cet argent existe bel et bien, mais qu’il s’agit d’un choix politique. Au cours du premier semestre de cette année, les 18 entreprises du BEL 20 (les entreprises belges cotées en Bourse) ont réalisé 14,6 milliards d’euros de profit. Mais elles ne payent quasiment rien comme impôt… Et lorsqu’elles fraudent, les autorités sont d’un laxisme complice. Une entreprise diamantaire anversoise qui avait fraudé pour 2 milliards d’euros (Omega Diamonds) s’en est finalement tirée avec une amende de… 160 millions d’euros ! Un bel encouragement pour recommencer ! D’autre part, la banque résiduelle Dexia a enregistré une perte nette de 905 millions d’euros au premier semestre de cette année, que les autorités vont combler. Les poches des grands actionnaires et des spéculateurs peuvent toujours compter sur les largesses de l’Etat.
Aujourd’hui, les richesses servent à enrichir encore plus les super-riches et non pas à répondre aux nombreuses pénuries présentes dans la société. Le PSL milite sur base d’une logique différente, qui part des besoins de la majorité de la population, pas de la soif de profit de l’élite de super-riches. Cela signifie notamment de consacrer plus de moyens publics pour l’enseignement. L’avenir des jeunes générations mérite que l’on se batte, rejoignez-nous dans ce combat, rejoignez le PSL !