Pas de quoi sourire à l’ULB…

Il y a d’abord un chiffre : 10 millions, ce fut le coût du projet Smiley. Le programme Smiley devait permettre une meilleure gestion des projets de recherche, du budget et du servie des inscriptions de l’ULB. Mais la réalisation, bien loin de cela amena à une surcharge d’étudiants au service des inscriptions, car mal mis en œuvre. Avec de nombreuses conséquences négatives.

Quelles conséquences ? Des étudiants ne pouvant toucher les allocations familiales car n’ayant pas les documents nécessaires, un personnel au bord de l’explosion psychologique tant la pression imposée sur eux était immense, des étudiants devant payer de leurs poches les frais de train ou de transports en commun car ne sachant prendre un kot sans réponse claire de l’administration quand à leur admission,… Sans encore parler des étudiants non-européen (qui doivent déjà payer les fameux ‘‘droits complémentaires’’) refoulés, discriminés sans aucune possibilité de recours et se retrouvant sans-papiers dans une ville qui leur est étrangère. Les mieux placés d’entre eux n’attendent que leurs documents nécessaires à un visa étudiant avant leur expulsion.

A l’appel de la base combattive du syndicat étudiant FGTB, des actions ont été menées, avec une Assemblée Générale le 29 septembre dernier qui a permis l’émergence de revendications, une manifestation devant le siège du Conseil d’Administration (CA) le 3 octobre qui a permis la régularisation de certains cas particuliers qui avaient osés se mobiliser et, enfin, une audience le mardi 18 octobre devant le président du CA.

Pour quels résultats ? On a nié la politique discriminatoire de l’ULB pour les non-européens à l’admission, qui existe bel et bien, on a refusé de nous montrer des responsables, refusé la mise en place d’un comité paritaire de contrôle de ce système, refusé enfin le dédommagement des dépenses de train ou de transports en commun pour ceux les ayant payés de leurs poches.

Mais il ne faut pas nier les réelles ‘‘victoires’’ : le report des dates d’inscription, l’autorisation de la présence d’un témoin lors des entretiens de dérogation et le président du Conseil d’Administration accepta également de s’occuper personnellement des cas précaires qui se seront manifestés.

Maigre victoire, faible compensation au regard du nombre de personnes en difficulté que ce système a engendré, malgré un travail extrêmement combattif. Sur le long terme, le fait qu’aucune sanction n’ait été prise et qu’aucun comité de contrôle étudiant ne soit mis en place ne laissent présager qu’un report des problèmes pour les années à venir, sans régler ni les problèmes engendrés cette année ni ceux qui pourront se manifester l’année prochaine.

Plus que jamais, les Etudiants de Gauche Actifs sont conscients qu’il apparait nécessaire de s’organiser et de se mobiliser contre les politiques institutionnelles discriminatoires de l’ULB, qui ne servent ni les intérêts des étudiants ni ceux des travailleurs, contre les représentants étudiants qui ont permis cette situation et qui, de surcroît, ont appuyé ce genre de politiques en votant le système des priorités pour les kots, priorités élitistes et partiales.

Plus que jamais, c’est une nécessité de se battre pour une réelle démocratisation de l’ULB, sur base de comité d’étudiants et de travailleurs, et pour l’abolition d’un système qui a fait ses désastreuses preuves et qui a fait son temps.