Sauver l’enseignement

Depuis 1980, il faut savoir que le budget pour l’enseignement (avec des hauts et des bas) se réduit comme une peau de chagrin. En 1980, le gouvernement consacrait encore plus de 7% du PIB à l’enseignement, aujourd’hui c’est moins de 5,5%. Ce qui équivaut à 6 milliards d’euros d’économies par ans qui se font cruellement sentir par les étudiants. Les Etudiants de Gauche Actifs appellent activement à participer à la manifestation à l’initiative de la FEF pour une diminution des coûts des études et refinancer publiquement l’enseignement à hauteur de 7% du PIB.

Dans le secondaire :

Le décret Robin des bois de la ministre Simonet prévoit de diminuer d’un montant de 8 millions d’euros les subsides des 60% des écoles les plus ‘’riches’’ pour les donner aux 25% des écoles les plus pauvres. Comme si, après tant d’années d’attaques budgétaires sur les services publics dont l’enseignement, il restait encore quelque chose de “trop” dans les caisses… La coalition Olivier (PS-CDh-Ecolo) veut ainsi faire croire qu’il fait des efforts mais il n’est en réalité question que de ‘‘faire circuler’’ l’argent d’un côté à l’autre sans remédier au problème fondamental.

Le véritable problème, c’est qu’il y a un manque criant de moyens publics dans l’enseignement, avec en conséquence un manque d’écoles, des classes surpeuplées, un manque de personnel, des bâtiments scolaires délabrés et la multiplication des préfabriqués. Il n’y a pas d’écoles « riches » et d’écoles « pauvres » ! Il n’y a que des écoles pauvres et d’autres écoles très pauvres ! Il nous faut un vrai plan Robin des Bois qui reprend l’argent aux Super-Riches pour refinancer l’enseignement !

 

Dans le supérieur :

Depuis 1995, le nombre d’étudiants a grimpé de 34,1% dans les universités et hautes écoles, alors que le personnel enseignant a baissé de 1,8%. Le sous-financement chronique auquel fait face l’enseignement supérieur pousse de plus en plus les établissements à licencier du personnel, à en finir avec les services sociaux et à rechercher un financement du privé, quitte à mettre en péril l’indépendance de la recherche et la qualité de nos cursus. On voit déjà aujourd’hui la mise en place de mesures visant à standardiser le nombre de crédits par cours, ce qui revient concrètement à une réduction de l’offre d’éducation, refus d’inscription, privatisation des kots étudiants…

 

Résistons à l’austérité !

Pourtant de l’argent il y en a : le gouvernement n’a eu aucun problème à débourser 20 milliards d’euros pour les grands actionnaires des banques. Il a donné 9 milliards d’€ de diminution de charge aux grands patrons en 2010; les spéculateurs! Alors que les profits des grandes entreprises et des banques atteignent à nouveau des montants exorbitants, ils veulent nous faire payer leur crise. Peu importe la composition du futur gouvernement, ils sont tous d’accord qu’il faut couper 25 milliards d’euros dans le budget, et faire des économies sur le dos des jeunes et des travailleurs; l’enseignement ne sera pas épargné.

Irlande, Espagne, Grèce, Italie, Grande-Bretagne, France, Autriche… dans tous ces pays, des protestations ont eu lieu ces 12 derniers mois contre les coupes budgétaires dans l’enseignement. Ce qu’il nous faut c’est établir un débat ouvert entre les étudiants et le personnel (aux travers des organisations syndicales) pour préparer une résistance offensive à l’austérité qu’on nous promet. Cette manif est un bon pas pour s’y préparer.

 

  • Pas question de payer leur crise !
  • Plus de moyens publics ! 7% du PIB pour l’enseignement !
  • Pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous !
  • Non au processus de Bologne ! Non aux suppressions de cours ! Pas d’ingérence du secteur privé sur la recherche et sur nos campus !
  • Stop aux privatisations des services sociaux, des restos et des kots !
  • Pour des investissements publics pour des repas de qualité à prix démocratiques & des kots à prix abordable pour tous !
  • Gratuité de l’accès à la culture et aux transports en commun !