Les intentions de la ministre de l’enseignement Marie-Dominique Simonet sont maintenant claires: diminuer massivement les moyens pour l’enseignement secondaire. Une fois les élections passées, les promesses ne comptent plus: aux élèves, aux professeurs et aux parents de payer pour la crise. Pour l’éviter, nous ne pouvons compter que sur nous même. Les Étudiants de Gauche Actifs – Secondaire (EGA) soutiennent l’arrêt de travail de ce jeudi et appellent les étudiants à faire de même.
Alors que le chômage augmente à toute allure, la ministre veut supprimer bon nombre d’emplois dans l’enseignement. Les enseignants seraient ainsi obligés de donner plus d’heures de cours par semaine, sans que n’augmente leur salaire, alors qu’ils sont déjà surchargés de travail. Au lieu de laisser de jeunes profs enseigner, il est question d’obliger à travailler après 55 ans. De plus en plus de profs seront stressés, fatigués voire même démotivés, avec à la clé une nouvelle diminution de la qualité de notre enseignement. D’autre part, les moyens pour aider les élèves en difficulté seraient aussi rabotés et, alors que les frais scolaires sont toujours plus importants, la promesse de réduire les tarifs de la SNCB pour les jeunes serait abandonnée.
En octobre, le nouveau gouvernement soi-disant «de gauche», PS-Ecolo-cdH, décidera de l’ampleur des coupes budgétaires dans l’enseignement. L’enseignement va à nouveau être attaqué même si la situation dans les écoles est déjà catastrophique. Le manque de personnel entraîne un grande concentration d’élèves par classes, l’état des bâtiments est déplorable et le matériel manque.
Dans les années ‘70, la part du PIB belge (Produit Intérieur Brut = le montant des biens et des services produits en une année) consacrée à l’enseignement était déjà de 7%, mais il ne s’agit plus que de presque 5% aujourd’hui (différence équivalant à près de 6 milliards d’€ par an!). Ou est passé l’argent? Les gouvernements successifs ont mené une politique néolibérale de cadeaux et d’avantages pour les patrons des entreprises avec l’argent de la collectivité. Aujourd’hui, les caisses sont censées être vides, mais il n’a pas fallu longtemps pour trouver 85 milliards d’€ (selon le Fonds Monétaire Internationale) pour sauver les actionnaires des banques.
EGA pense que l’arrêt de travail de 50 minutes de jeudi prochain est un bon premier pas pour organiser la résistance, il doit être suivi par les étudiants. Cet arrêt pourrait permettre d’organiser des assemblées générales démocratiques des élèves dans les cours de récréation pour discuter des intentions de la ministre, de nos revendications et de quelle action entreprendre. Un mouvement d’ampleur des jeunes et des travailleurs peut faire plier le gouvernement.
EGA défend qu’un enseignement gratuit et de qualité pour tous devrait est un droit ! Mais le capitalisme est un système basé sur la recherche de profits à court terme, au bénéfice d’une petite minorité. Les capitalistes veulent que nos écoles fonctionnent au service des entreprises privées. Nous, nous voulons qu’elles permettent l’épanouissement de la majorité! Rejoins EGA-secondaire!
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Pas question de payer leur crise!
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Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
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Pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous!