La manifestation d’hier fut massive, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce 7 octobre, nous étions 100.000 dans les rues de la capitale! La colère n’a pas disparu, c’était déjà clair, et elle peut encore être reflétée dans une mobilisation active. Quelle belle illustration du potentiel qui est toujours bel et bien présent pour la suite du combat contre ce gouvernement des riches !
Tout comme l’an dernier lors de la manifestation du 6 novembre, le cortège c’est ouvert par une belle délégation de jeunes, parmi lesquels les Étudiants de Gauche Actifs (EGA). Bien que nous n’ayons pas connu cette année de mouvement large dans la jeunesse contre l’austérité dans l’enseignement, les mesures d’austérité continuent à s’attaquer de plus en plus durement aux jeunes comme aux restes de la population. Aux côtés des jeunesses syndicales et d’organisations de jeunesse tel que la JOC, UNECOF, nous étions nombreux à revendiquer un avenir pour les jeunes : le droits d’étudier sans se ruiner et de trouver un emploi décent ! Nous avons scandé que nous ne voulons pas d’une société où les jeunes sont dans la galère et les vieux dans la misère, alors que de l’argent, il y en a dans la poche du patronat. Nous voulons nous organiser pour construire une alternative au gouvernement Michel et au système capitaliste dans son ensemble. Pour cela, nous avons besoins d’un plan d’action avec des mots d’ordre clairs !
Parmi les autres couches à nouveau tirées en mouvement par les syndicats, on trouvait notamment une bonne délégation de sans-papiers. Parmi les manifestants, l’enthousiasme et la confiance ont grandi à mesure que le nombre de participants devenait de plus en plus clair. Il est vrai que nous étions nombreux à craindre que l’absence de mots d’ordre clair et de perspectives pour la lutte de ces derniers mois ainsi que la démoralisation et la frustration conséquentes ne pèse fortement sur la mobilisation.
Malheureusement, la fin de manifestation a de nouveau été marquée par des troubles violents. C’est franchement regrettable, car cela offre l’opportunité aux médias de droite de ne pas prendre en compte nos préoccupations tout en criminalisant la résistance sociales et nos organisations de lutte. La plupart des manifestants n’ont que peu, voir rien, remarqué de ces troubles, mais c’est une fois encore le point central pour les médias. Qu’un groupe s’oriente vers des actions désespérées telles que ces confrontations est regrettable mais l’absence d’un plan d’action clair de la part des syndicats pour mettre fin à ce gouvernement austéritaire renforce les frustrations et porte aussi une responsabilité dans ces actes désespérés.
La question qui se pose parmi beaucoup, c’est de savoir comment aller de l’avant avec notre lutte contre ce gouvernement de droite. Nous ne devons rien attendre de ce gouvernement, il ne sera que plus audacieux à mesure que le temps passera. «La faiblesse faiblesse appelle à l’agression », comme le dit le dicton. Combattons ce gouvernement jusqu’à sa chute !
Reportage photos d’Emily
Reportage photos de Liesbeth
Reportage photos de Jean-Marie:
Reportage photos de PPICS: