Les conséquences de l’austérité sur le travail social
Depuis 2008, la crise financière mondiale a plongé les économies des états dans le rouge entraînant l’augmentation des dettes publiques et une diminution des PIB. Afin de la réduire, la seule alternative des partis politiques traditionnels est l’austérité. Leurs seuls désaccords portent sur le rythme et l’ampleur de cette politique profondément antisociale.
Mercredi 22 octobre, de 17h à 19h30, Helmo Esas, local S030, rue d’Harscamp n° 60, Liège
L’austérité, c’est quoi ?
-Coupures drastiques dans les dépenses publiques, ce qui entraine une diminution des aides sociales et une dégradation des services publics.
-Réduction des cotisations sociales amenant une dégradation de la sécurité sociale.
-Réduction de la fiscalité des entreprises via l’octroi de cadeaux patronaux sensés relancer l’emploi.
En théorie, ces mesures principales ont pour but de relancer la croissance économique et de réduire la dette publique. En pratique, il s’agit d’un cercle vicieux qui ne fait qu’augmenter l’appauvrissement de la majorité de la population et qui ne profite qu’à une minorité (les actionnaires, les banquiers, les grands industriels…).
Les conséquences réelles de ces mesures n’amènent qu’à un ralentissement de l’activité économique, une augmentation du chômage, une diminution des budgets des familles (pouvoir d’achat)… et cela, avec une diminution des aides sociales.
Quels impacts concrets sur le travail social ?
La diminution des subsides octroyés au secteur social et la dégradation des services publics ne permettent plus de faire face aux demandes croissantes. Parallèlement à cela, de nombreuses organisations se voient forcer de licencier des travailleurs sociaux, pourtant déjà en demande criante de renforts pour faire face aux conséquences de l’appauvrissement de la population.
Dès lors, comment faire face aux problématiques sociales avec un financement insuffisant ?
Les travailleurs sociaux sont face à un paradoxe : les moyens mis en place ne sont plus en adéquation avec les missions des institutions et organisations. De plus, la sécurité sociale, sous-financée, verra son rôle de « filet de sécurité » endommagé pour les travailleurs et leurs familles. Le principe même de solidarité, soit disant fondement de notre société, semble être remis en question…
Quelle alternative pour contrer la fabrication de la misère ?
Du droit de vote aux allocations familiales, en passant par le droit d’avortement ou encore le mariage homosexuel, tous nos acquis sociaux ont été conquis par les masses dans la rue. Le gouvernement fédéral ouvertement de droite – en attaquant les syndicats, les chômeurs, les pensions, les services publics, etc. – nous facilite le travail en poussant la population à chercher ensemble des alternatives possibles à cette société inégalitaire, le capitalisme.
« On n’est pas si mal ici ! » ?
– En Belgique, 15% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Sans la sécurité sociale, ce chiffre exploserait pour atteindre les 42%.
– En Belgique, un quart des pensionnés vit sous le seuil de pauvreté. Est-ce cela respecté nos aînés ?
– En Belgique, 10% des plus riches possèdent 44% de la richesse nationale. Que reste-t-il pour les 90% ?
– En Belgique, dans le secteur privé, les femmes gagnent 35% de moins que les hommes. Égalité des genres ?
– En Belgique, il y a 600.000 demandeurs d’emploi pour 40.000 offres. Qui cherche trouve ?
Travailleurs sociaux, acteurs de changement social, l’heure est à l’organisation d’une résistance face à cette austérité généralisée…
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