MARX IS BACK :
Le capitalisme ne fonctionne pas !
Il y a quelques mois, une banque allemande a lancé une carte bancaire sur laquelle se trouvait l’image de… Karl Marx ! Le succès fut au rendez-vous. Des journalistes et analystes osent à nouveau se référer, sans gêne, à Marx et ses idées dans leurs articles publiés par les médias dominants ; des t-shirts et accessoires avec le célèbre visage bien barbu sont disponibles partout. Marx semble bien être un mec très populaire actuellement…
Mais l’intérêt pour les idées marxistes est bien plus qu’un phénomène de mode : de plus en plus de jeunes et de travailleurs qui entrent en lutte sont à la recherche d’une base théorique plus ferme pour analyser l’expérience qu’ils tirent des mouvements auxquels ils ont participé de près ou de loin. De plus en plus de questions sont ouvertement posées quant à la viabilité du système capitaliste, qui semble se noyer sans cesse plus profondément dans le tourbillon de ses propres contradictions. De plus en plus, on remet en cause ce système où les riches qui ont causé la crise ont à leur disposition d’innombrables moyens de s’enrichir plus encore alors que de larges couches de la population en payent le prix.
Au sein de notre société, les contradictions sont énormes. Grâce aux cadeaux fiscaux et aux diminutions de charges patronales, les plus grandes entreprises se trouvent au sommet d’une montagne de cash estimée, prudemment, à quelque chose compris entre les 16.000 et les 27.000 milliards de dollars ! Avec cet argent, elles spéculent sauvagement, sur les prix de l’alimentation par exemple. Et quand ces spéculations tournent mal, les moyens de la collectivité servent de bouée de sauvetage pour les spéculateurs et les banques. L’économie réelle ne connaît presque plus d’investissements, les méga-profits des multinationales résultent de longues années d’assainissements dans les services publics et d’attaques contre les conditions de travail, les salaires et les allocations. Résultat : les nouveaux produits n’arrivent pas à être vendus puisque les travailleurs et leurs familles doivent se serrer la ceinture, et y percer de nouveaux trous.
Mais parallèlement, nous constatons que cette crise provoque un développement fantastique des luttes. Des couches toujours plus larges de la population se rendent compte de la façon dont elles ont été abusées par les riches, les banquiers et leurs politiciens, et elles entrent en révolte. Puisque les jeunes et les travailleurs ne peuvent pas compter sur les politiciens établis – et souvent même pas non plus sur leur propre direction syndicale – ils sont à la recherche de nouvelles idées politiques. Le succès des partis d’opposition de gauche radicale (comme Syriza en Grèce ou le Front de Gauche en France) en est une expression. Là où une alternative de gauche crédible est absente, ce sont des formations réactionnaires qui profitent du mécontentement croissant dans la société, à l’instar de la N-VA en Flandre.
Dans ce contexte, les idées marxistes peuvent jouer un rôle important : le marxisme offre une méthode d’analyse de la société et une idée précise de l’organisation à avoir pour mener la lutte contre l’austérité tout en proposant une alternative au système tout entier.
Quelqu’un a un jour demandé à Marx de résumer ses idées en trois mots. Il a répondu : ‘‘Lutte, lutte et lutte’’. Et, c’est clair, pour parvenir à briser la politique d’austérité, il va falloir lutter. Mais remporter des victoires nécessite de disposer d’une méthode et d’un programme pour cette lutte, afin de renverser le capitalisme et de le remplacer par quelque chose de mieux : une société socialiste où les richesses produites seraient utilisées pour les besoins de la population, et non pour satisfaire la soif de profits des millionnaires ! Aidez-nous à la construire, rejoignez les marxistes !