Ce samedi 24 octobre, une septantaine d’étudiants du secondaire et du supérieur de tout le pays s’étaient rendus à Bruxelles pour assister à la Conférence Nationale des Étudiants de Gauche Actifs. Plusieurs membres ont ainsi pu parler des thèmes politiques autour desquels nous sommes actifs ainsi que de nos campagnes et de l’expérience que nous en avons retiré. D’autre part, des invités internationaux ont parlé de la lutte des jeunes dans leur pays.
Cette conférence s’est déroulée sous lis signe de la crise capitaliste et de son impact sur les conditions de vie des jeunes dans leurs écoles, universités, milieu de vie ou sur le (maigre) marché de l’emploi. Le taux de chômage officiel des jeunes est 30% supérieur à celui de l’an dernier, ce qui illustre on ne peut mieux que les jeunes travailleurs sont parmi les premières victimes de la crise. D’autre part, notre enseignement, déjà en disette depuis longtemps, est confronté à des économies énormes faites de privatisations, de licenciements et d’une baisse immense de sa qualité.
Julien est intervenu pour aborder les campagnes des Étudiants de Gauche Actifs – Secondaire à Bruxelles et a donc parlé des comités écoliers que nous avons mis en place en solidarité avec les actions des enseignants à Bruxelles. Michael et Myriam ont eux aussi parlé d’assainissements, mais dans l’enseignement supérieur du côté francophone et néerlandophone. A l’ULB, EGA a déjà organisé de premières actions contre les privatisations avec ATTAC et les Étudiants Socialistes-ULB. Avec plus de 40 étudiants, un comité a été mis en place contre la commercialisation de l’enseignement et pour revendiquer un minimum de 7% du PIB pour l’enseignement. Donna Litzou, de notre organisation-sœur grecque, a parlé de la situation dans son pays. En Grèce, seuls 2,7% du PIB sont consacrés à l’enseignement.
Mais nous sommes aussi actifs à l’extérieur des universités pour défendre les intérêts des jeunes contre la soif de profit du capitalisme. Aurore a ainsi parlé du chômage des jeunes dans sa région, le Borinage. Là-bas, il s’agit de plus de 40%, surtout de jeunes femmes, et il est très difficile de parvenir à obtenir un emploi décent. Aurore a aussi évoqué le lancement d’initiatives pour des marches de jeunes pour l’emploi locales afin de se battre pour de véritables emplois, avec de bons salaires. Matt Dobson, d’Angleterre, a entre autres parlé dans son discours d’ouverture du succès et des possibilités qui se présentent à la campagne Youth Fight For Jobs en Grande-Bretagne.
Jarmo, d’Anvers a fait un appel pour manifester en mars contre le NSV à Anvers. Nos étudiants ont dû défendre, avec succès, leur meeting à Anvers contre une charge des étudiants néofascistes du NSV, mais il a en même temps souligné qu’il était nécessaire de rendre clair par une grande manifestation que ce groupuscules n’est pas le bienvenu dans la société.
La conférence a brillé de par la confiance de nos membres envers leurs capacités et le potentiel auquel EGA fait face. Un grand enthousiasme était aussi présent pour mener des actions contre le capitalisme. Le premier mois de cette année académique uniquement, plus de 300 étudiants ont participé à nos meetings «Marx avait raison». Nous volons utiliser cet intérêt renouvelé envers les idées du marxisme pour non seulement remettre le marxisme à l’ordre du jour, mais aussi pour renforcer la lutte contre le capitalisme à l’école, à l’université, sur les milieux de travail, etc.