Il y a déjà un bail que Karl Marx a affirmé que le système capitaliste serait incapable de répartir équitablement les richesses: seule une petite minorité en profiterait vraiment tandis que la pauvreté prendrait des proportions gigantesques à travers le monde dans un système traversé de crises de surproduction. Pas mal d’économistes ont passé leur vie à démontrer à quel point Marx s’était gouré, mais là, ça devient franchement dur…
On l’a entendu, et réentendu, et on va encore l’entendre: nous sommes entrés dans la pire crise économique depuis le désastre de 1929, en plus d’une crise écologique sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Là encore Karl Marx a été parmi les premiers à dénoncer l’impact néfaste du capitalisme sur l’environnement: «Chaque progrès de l’agriculture capitaliste représente un progrès non seulement dans l’art de dépouiller le travailleur, mais dans celui d’appauvrir la terre» a-t-il notamment écrit, bien avant que l’agro-industrie ne devienne le monstre répugnant qu’elle est aujourd’hui.
L’éditorialiste du «Financial Times» avait, au tout début de la crise économique, parlé de ces craintes qu’elle ne «détruise (…) la légitimité politique de l’économie de marché elle-même.» Cette légitimité part en effet en morceaux et de plus en plus de jeunes et de travailleurs sont à la recherche d’une alternative à cette société où l’homme est un loup pour l’homme.
Pour un milliard de personnes, le capitalisme signifie la faim. Des milliards d’euros sont trouvés sans problème pour aider les banques et les actionnaires mais, pour les affamés, pas de plan de sauvetage.
De même pour les centaines de milliers de travailleurs qui perdent leur emploi en conséquence de la crise : au cours des 3 premiers mois de cette année, dans les 16 pays de la zone euro, 1,22 million d’emplois ont été perdus. Qu’arrivera-t-il à la génération qui achève maintenant ses études? Il est déjà difficile de trouver un boulot et c’est souvent un job flexible et précaire. Un emploi précaire pour un avenir précaire?
«Notre théorie n’est pas un dogme, mais un guide pour l’action!» avaient affirmé Marx et Engels. Pour éviter que l’énergie des masses en révolte ne soit gaspillée, il faut apprendre des erreurs – et des réussites! – des luttes du passé. Mais il faut également déjà préparer les prochaines luttes d’ampleur en se forgeant une expérience dans les mouvements actuels – mêmes s’ils sont actuellement restreints – tout en y diffusant la nécessité d’avoir un programme, une stratégie et une organisation basés sur la théorie marxiste.
Etudiants de Gauche Actifs (EGA) est une organisation de jeunes menant des campagnes, que ce soit pour une gratuité réelle de l’enseignement (nous avons pour cette raison participé à la campagne nationale RESPACT), contre le racisme et l’extrême-droite (avec l’an dernier le blocage d’un meeting du FN, une mobilisation de plus de 1.000 jeunes contre le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang,…), contre le sexisme et pour les droits des femmes, contre l’homophobie ou encore pour la préservation de notre environnement.
Dans chacune de ces campagnes, nous mettons en évidence la racine commune de tous ces maux, le système capitaliste, ainsi que l’antidote: la construction d’un mouvement de masse socialiste luttant pour une société socialiste démocratique. C’est aujourd’hui que cet avenir se prépare: rejoins EGA, participe à nos campagnes! Ne subit plus sans réagir, mais deviens au contraire actif dans une organisation déterminée et combative!