Nous vous parlions il y a quelques jours du projet Universalis Park, qui menace de détruire le site de la Plaine à Ixelles. Ce jeudi 16 octobre, 250 personnes, en grande majorité des étudiants de l’ULB, se sont rassemblés pour interpeller le conseil communal d’Ixelles. Ils ont fait valoir leurs revendications d’ordre écologique et social : destruction d’espace verts, absence de concertation avec les usagers du site et construction de logements de luxe ne répondant pas aux besoins à Ixelles.
Par Louis M. (Bruxelles)
L’objectif du rassemblement était de montrer au collège que l’opposition au projet est plus forte que jamais – objectif sans doute atteint, mais également de réclamer que la commune n’octroie pas l’autorisation de débuter les travaux. Comme il se doit, l’opposition a appuyé ces revendications ; la majorité les a à peine écoutées et a affirmé que la commune n’avait de toute façon pas le pouvoir de refuser le permis. On se demande pourquoi, dans ce cas, celui-ci doit même être voté.
Le bilan est donc mitigé aux yeux du comité « Sauver la Plaine » : ses arguments n’ont toujours pas été entendus par la commune, mais il est parvenu à rassembler 250 personnes, la plus grande mobilisation à ce jour contre le projet immobilier. Le refus d’écouter de la majorité a légitimé aux yeux des participants des actions plus dures, comme l’empêchement du début des travaux.
La lutte sur le thème de la Plaine représente un énorme potentiel : pouvoir réunir 250 étudiants en une semaine de mobilisation, comme a réussi à le faire le comité, est significatif. Il ne faut pas qu’une défaite vienne faire retomber l’enthousiasme. La seule façon de se prémunir contre cette menace est d’élargir le cadre des revendications : le sous-financement de l’enseignement paraît tout indiqué pour ce faire, puisque c’est lui qui a poussé l’ULB à vendre le terrain aujourd’hui en construction.
Une fois ce fait établi, il deviendra évident de lier la lutte pour la Plaine à celle des étudiants flamands contre la hausse des minervals. Une mobilisation à grande échelle sur deux grandes universités bruxelloises voisines, la VUB et l’ULB, est sans nul doute une perspective enthousiasmante. EGA-ULB va continuer à suivre de près cette lutte et à contribuer au débat au sein du comité « Sauver La Plaine ».
Immobel hors de nos vies ! Priorité aux intérêts publics dans l’aménagement du territoire !