Ce jeudi, les travailleurs de PhotoHall sont entrés en grève pour protester contre les pratiques malhonnêtes du nouveau propriétaire. Un rassemblement a été organisé au PhotoHall de Woluwé, et une délégation des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) s’est rendue sur place en solidarité avec les travailleurs en lutte. Nous reproduisons ici quelques photos, et une interview d’une travailleuse sur place.
EGA : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’il se passe aujourd’hui ? Comment tout cela est-il arrivé ?
Alors pour récapituler tout depuis le début, PhotoHall a fait faillite le 28/11/2012. Seulement 16 magasins ont été rachetés par le repreneur, Max Heilbron. Au bout de huit mois, il a décidé de revendre la société à un nouveau repreneur, Kévin Boirayon, un Français domicilié à Casablanca. Depuis le 8 août, nous n’avons plus aucune nouvelle de lui, il n’y a pas de marchandise dans les magasins, on ne sait pas le joindre, etc. De plus, les salaires reçus pour l’instant sont incomplets (il manque environ 20% chez ceux qui ont eu la chance d’être payés)… On est abandonnés!
EGA: C’est donc l’attitude du nouveau propriétaire qui pose problème ?
Oui ! Il y a un total manque de respect vis-à-vis du personnel et ça devient douteux, on ne connait pas ses réelles intentions.
EGA: Est-ce qu’il a le projet de fermer des magasins ou de licencier du personnel ?
Malheureusement oui. On obtient uniquement des informations par la presse concernant des fermetures et des licenciements. Aucune communication de sa part.
EGA : Qu’est-ce qui est envisagé comme action pour l’instant ?
Aujourd’hui, c’est grève, pour les prochains jours ce sera décidé en Assemblée Générale mais il est clair que la situation ne peut pas durer.
EGA : Les actions sont-elles suivies partout ? Y a-t-il une unité à la base ?
Tous les travailleurs y participent, tous sont solidaires quel que soit le syndicat, on est tous dans le même bateau !
Quelle que soit l’issue de l’AG, les travailleuses et travailleurs de PhotoHall peuvent être certains du soutien des Etudiants de Gauche Actifs et du Parti Socialiste de Lutte, afin de faire valoir leur droit et de mettre un terme à ces procédés malhonnêtes envers les travailleurs.