Manifestation anti-NSV : Un beau succès!

La manifestation antifasciste anti-NSV qui s’est déroulée cette année à Gand a été réussie, avec une bonne participation pour une manifestation non-violente et portant un message clair contre le racisme et l’extrême-droite. Les étudiants du Vlaams Belang ont manifesté avec environ 300 participants, de dirigeants du VB aux membres du groupe néonazi Blood&Honour. Il y avait bien plus de jeunes combatifs à la manifestation antifasciste.

Les antifascistes étaient presque 1.200, soit quatre fois plus que le NSV (qui est le cercle étudiant officieux du Vlaams Belang) à sa manifestation. La police a parlé d’une présence de respectivement 750 et 300 manifestants. Ce qui est clair, c’est que ceux qui luttent pour une réponse sociale contre le chômage, la misère, le manque de perspectives d’avenir et la guerre étaient beaucoup plus que ceux qui ont manifesté pour une contre-révolution élitiste destinée à mettre fin à tous les acquis sociaux (le NSV a défilé derrière le slogan ‘‘pas d’évolution, mais une révolution’’).

Pour réunir un certain nombre de manifestants, le NSV a dû faire appel à l’aide à des organisations telles que Voorpost (le service d’ordre du Valaams Belang), le Vlaams Belang et de plus petits groupes plus radicaux comme le N-SA. Dans la délégation de ce dernier groupuscule se trouvait Thomas Boutens, l’homme qui s’est fait connaître pour avoir organisé un groupe néonazi dans l’armée. Boutens a marché côte à côte avec la direction gantoise du Vlaams Belang, Tanguy Veys et Johan Deckmyn. Maintenant que le NSV a été officiellement reconnu comme cercle universitaire à l’université de Gand, grâce aux largesses des partis traditionnels, l’organisation de ce genre de manifestation nauséabonde est désormais financée avec les subventions de l’UGent, l’université de Gand.

A la manifestation antifasciste, l’accent a été mis sur la nécessité de résister activement au racisme et à l’extrême-droite. Dans ce cadre, nous devons également lutter contre le terreau sur lequel l’extrême-droite et un certain soutien à la logique de division peut se développer. Le système capitaliste n’a rien d’autre à offrir à la majorité de la population que la misère, le chômage et un avenir très sombre et incertain, et certains peuvent se tromper de colère en stigmatisant un ou plusieurs groupes dans la société. Mais c’est tous ensemble, hommes, femmes, d’origines étrangère ou belge, que nous pouvons lutter le plus efficacement pour un meilleur avenir, contre l’élite capitaliste responsable de la situation actuelle. C’est cela que nous avons voulons porter comme message avec la manifestation anti-NSV.

Avec une résistance active, nous pouvons accentuer ce qui nous réunit plutôt que ce qui nous divise. La vague révolutionnaire en Afrique du Nord et au Moyen-Orient clarifie très certainement cela. La lutte qui s’y développe n’a rien de ‘‘culturel’’ et n’a rien à voir avec la religion. Au cours de la lutte, de telles différences ont été balayées par la nécessité de l’unité dans la lutte contre 20 ans de politique néolibérale. C’est cette même politique qui est appliquée ici aussi.

Notre réponse aux dégâts de la politique néolibérale ne repose pas sur la division, la haine, le nationalisme de droite et le racisme. Nous affirmons haut et fort : tout ce qui nous divise nous affaiblit ! D’où notre résistance au racisme, au sexisme, à l’homophobie ou à ceux qui veulent renvoyer celles qui portent le voile.

Cette manifestation antifasciste réussie a été clôturée par de courtes prises de parole, notamment pour appeler à participer à la manifestation nationale du 20 mars prochain en solidarité avec les révolutions en Égypte, en Tunisie et ailleurs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Un représentant du réseau antifasciste de Liège a également lancé un appel pour la manifestation contre le centre fermé de Vottem et en solidarité avec les sans-papiers qui se déroulera le 3 avril prochain.