Liège: 300 étudiants manifestent pour le refinancement de l'enseignement

Plusieurs manifestations étudiantes avaient déjà eu lieu à Liège face au manque de locaux, au manque de matériel, au manque de personnel,… Bref, contre le sous-financement de l’enseignement. Parti à la base de l’Institut supérieur d’enseignement technologique (l’Iset), le mouvement regroupait également hier des étudiants issus de plusieurs hautes écoles et de l’université de Liège.

 

Aux cris de slogans tels que « du fric, du fric, pour l’enseignement public, du blé, du blé, pour étudier », le cortège a défilé dans le centre ville, en passant devant plusieurs écoles. Dans les discussions que nous avons pu avoir, la mobilisation des jeunes en France ou encore la manifestation qui s’est déroulée la semaine dernière à Londres pour l’enseignement sont très présents. D’autre part, il a aussi beaucoup été question des prochains pas à faire pour le mouvement. Hier, à l’exception de quelques professeurs, seuls des étudiants étaient présents. Nous pensons qu’il faut maintenant absolumment prendre contact avec les délégations syndicales et avec le personnel pour qu’il rejoigne les mobilisations.

Dans d’autres mobilisations étudiantes, à l’ULB à Bruxelles notamment, l’organisation d’Assemblées Générales a constitué un élément important afin d’élargir le nombre d’étudiants activement impliqués et de débattre de l’orientation du mouvement. Nous pensons que de telles AG représenteraient aussi un pas en avant à Liège, surtout maintenant que le volonté de lutter n’est plus à démontrer, il s’agissait déjà de la troisième mobilisation en quelques semaines.

Enfin, nous pensons qu’il faut clairement mettre en avant la nécessité de publiquement refinancer l’enseignement à hauteur de minimum 7% du Produit Intérieur Brut, comme c’était le cas dans les années ’80 et comme le revendique les syndicat. De l’argent il y en a, nous le savons, comme en témoign d’ailleurs les 25 milliards d’euros trouvés pour sauver les banques.

Les coupes budgétaires que nous voyons partout en Europe, à la base de la mobilisation des 52.000 étudiants qui ont protesté dans les rues de Londres la semaine dernière, ne vont pas épargner la Belgique. Il ne s’agit pas aujourd’hui de seulement riposter face à la situation actuelle dans l’enseignement, mais aussi de préparer la résistance contre de nouvelles dégradations de la qualité et de l’accès de l’enseignement. Dans ce cadre, ce mouvement doit être saisi pour tenter d’être un premier pas vers un plan de mobilisation et d’actions impliquant les étudiants et les travailleurs.