Suite aux nombreux problèmes dans l’enseignement, un groupe d’élèves de l’Athénée Royal d’Uccle 1 a décidé de se réunir sous la bannière du Mouvement des Etudiants d’Uccle 1 (MEU1) pour organiser une action de grève le vendredi 7 mai. Les trois revendications principales étaient ‘‘Contre le TESS!’’; ‘‘Contre le processus de Bologne!’’; ‘‘Pour le refinancement public de l’enseignement, à hauteur de 7% du PIB!’’ Le personnel de l’école avait aussi organisé, au même moment, une journée de grève suite à un problème interne.
La direction, prévenue la veille, a eu tôt fait d’ordonner à tous les enseignants de mener une campagne de désinformation et de menacer les élèves dans leurs classes. Heureusement, certains enseignants n’ont pas accepté cela, mais ils n’ont pas pu prendre de position favorable à cette action qui défendait aussi leurs propres intérêts.
Le piquet de grève était prévu devant l’école à partir de 7h30. La police avait été prévenue à l’avance et a de suite réprimé l’action. Certains enseignants et les forces de l’ordre ont fait bloc devant l’entrée et ont forcé tous les élèves qui arrivaient à rentrer dans l’école, en usant parfois de menaces.
Aucun tract n’a pu être distribué et aucune explication n’a pu être donnée. La préfète avait «permis» aux organisateurs de «manifester» leur position de 7h30 à 8h10, c’est-à-dire jusqu’au début des cours ; malheureusement, même cela n’a pas pu être possible car les policiers ont menacé de nous embarquer pour ‘‘trouble de l’ordre public’’…
Cependant, à la demande de quelques élèves extérieurs au MEU1, un sit-in s’est organisé dans la cours de récréation. Cette action a réuni quelques 200 personnes à son point le plus haut et a alterné des interventions politiques, des témoignages et des slogans tels que «Du fric, du fric, pour l’enseignement public ! Du blé, du blé, pour étudier !» et «Le TESS, le TESS, le TESS oppresse ! Il faut, il faut, il faut qu’il disparaisse ! Et c’est, et c’est, pour ça qu’on manifeste !» L’action a aussi été animée grâce à de la musique en direct et à une sono.
Ce sit-in a été l’occasion de faire voter les trois revendications, acceptées par la grande majorité ; mais ce fut aussi l’occasion de proposer un suivi des actions et de la lutte, proposition qui a aussi trouvé une grande majorité de partisans. Le rassemblement s’est dissous de lui-même par manque de mouvement avant la récréation de 10h40.
Aucun incident n’est à déplorer si ce n’est l’incompréhension totale d’une partie du corps enseignant qui s’est clairement placée du côté de ses propres exploiteurs… Les organisateurs risquent des sanctions pour avoir osé tenter de manifester leur mécontentement face à leurs conditions de travail ; l’événement reste donc à suivre…