130 étudiants envahissent leur Conseil Facultaire à l'ULB – L'enseignement n'est pas une marchandise!

Ce 22 avril, une centaine d’étudiants de Philo & Lettres ont envahi leur Conseil Facultaire pour protester contre la réforme des cours à l’ULB – impliquant notamment la suppression de 400 cours sur 1100. Les étudiants se sont immiscés dans la réunion du conseil pour demander des comptes à leurs représentants. Face aux demandes étudiantes quant au retrait de cette réforme, le doyen de la fac s’est essentiellement justifié au moyen d’arguments administratifs (discours légaliste, la faculté est surencadrée académiquement, les programme des cours sont trop compliqués pour les étudiants, les nouveaux programmes sont déjà imprimés).

 

Les étudiants ont vivement réagi, certain racontant leur parcours personnel, d’autres remettant en cause les fondements même de la réforme. Ainsi, des étudiantes ont expliqué qu’elles devaient partir à Namur à cause du programme, tout comme d’autres dont les sections disparaissaient ou qui n’ont pas de programme de transition. Un chercheur en sociologie de l’UCL a expliqué les réformes similaires qui ont cours là-bas et des militants d’Etudiants de gauche Actifs (EGA) ont rappelé le contexte de marchandisation de Bologne et de rationalisation qui a cours en Europe. Cette énième réforme ne tombe en effet pas du ciel. Il y a quelques mois, le recteur de l’ULB avait d’ailleurs annoncé en trombes que sur les 5.000 cours dispensés à l’ULB, la moitié devrait disparaître à terme, car jugés non-rentables. Au nom de la rentabilité, il est prêt à supprimer, sans vergogne, pas moins de 2500 cours.

Une Assemblée Générale est d’ores et déjà organisée jeudi prochain à midi. Les Etudiants de Gauche Actifs mobilisent déjà pour inviter la communauté universitaire à participer au débat, à s’informer sur la réforme en cours, et à prendre position. EGA s’oppose aux suppressions de cours et réclame le retrait de la réforme. Mais plus largement, en réclamant un refinancement public de l’enseignement (les fameux 7% du PIB), nous revendiquons par là un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous.