Manifestation antifasciste à Anvers: un grand succès!

Hier soir, entre 700 et 800 antifascistes étaient à Anvers pour la contre-manifestation annuelle anti-NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Ils ont clairement démontré qu’ils ne voulaient pas laisser la rue à l’extrême-droite et ont défendu qu’en période de crise, il fallait lutter tous ensemble pour l’emploi et pour un niveau de vie décent. “Jobs, geen racisme – des emplois, pas de racisme” était le slogan central de la manifestation.

 

Jamais une manifestation anti-NSV n’a rassemblé autant de monde à Anvers. Chaque année, la manifestation d’Anvers est plus petite que celles qui se tiennent à Gand ou Louvain, mais cela est en train de changer. Même dans le bastion de l’extrême-droite flamande qu’est Anvers, nous avons été plus du double de la manifestation des étudiants fascistes du NSV, où 350 personnes étaient présentes. Les antifascistes étaient entre 700 et 800 dans la rue!

 

La manifestation anti-NSV était soutenue par quelques 25 organisations: des organisations syndicales ou politiques, mais aussi étudiantes ou encore des organisations de jeunes. Blokbuster remercie vivement ces organisations pour leur soutien et espère cette coopération se prolongera pour les actions à venir.

 

Avec cette manifestation anti-NSV, nous avons voulu exprimer que nous ne voulons pas laisser la rue à l’extrême-droite. M il ne s’agissait pas que de cela. Nous avons très clairement affirmé qu’il était nécessaire de lutter pour l’emploi. La crise du capitalisme entraîne une forte augmentation du chômage. En un an, le chômage parmi les jeunes a augmenté de 45%. Ceux qui ont intérêt que le système capitaliste continue ses méfaits, le patronat et le gouvernement, n’hésitent pas à semer la division pour affaiblir le potentiel de contestation. Alors que 17.000 jeunes sont sans emploi à Anvers, ils veulent augmenter l’âge d’accès à la retraite. Les jeunes sont montés contre les plus âgés, les travailleurs d’Opel-Anvers contre ceux de Bochum ou de Sarragosse, le personnel des Carrefour menacés de fermeture contre les intérimaires des autres magasins. Le racisme fait aussi partie de cette politique de «diviser-pour-mieux-régner». Pour notre part, nous affirmons haut et fort: tout ce qui nous divise nous affaiblit! Ensemble, nous sommes plus forts dans la lutte pour un enseignement gratuit et de qualité, pour plus de logements sociaux et pour l’emploi.

 

La manifestation antifasciste s’est déroulée de façon entièrement non-violente. Un article séparé aborde les arrestations dont les médias ont fait état. Sur le parcours de la manifestation, nous avons reçu un écho fort favorable de la part des habitants du quartier qui étaient sortis voir la manifestation. Le parcours de la manifestation était long, et nous avons pu porté notre message dans de nombreux quartiers. C’était une belle réussite. A la fin de la marche, quelques prises de parole ont suivi. Jarmo Van Regemorter a parlé au nom des Etudiants de gauche Actifs. Antoine Thioux a parlé au nom de la FGTB-Jeune de Charleroi, en français. Nous avons également laissé la parole à STeR (Studenten tegen racisme, étudiants contre le racisme). Si STeR n’a pas signé la plateforme de la manifestation, il était cependant présent avec un groupe, nous n’avons donc pas eu de problème à leur laisser dire quelque chose. Ensuite, Bart Vanderbiest a pris la parole au nom des Syndicalistes contre le fascisme, et Bart Vandersteene au nom du PSL.

 

Cette soirée était particulièrement réussie. La résistance antifasciste est aussi présente à Anvers. Cela peut être une bonne base pour lutter ensuite ensemble lors d’actions pour l’emploi, contre les licenciements, contre le chômage et contre la pauvreté. Comme Malcolm X l’affirmait déjà: «You can’t have capitalism without racism». On ne peut avoir de capitalisme sans racisme! Pour combattre le racisme, nous devons lutter contre le capitalisme et pour une alternative socialiste. N’hésitez pas à participer à nos campagnes, à entrer en discussion ou à rejoindre nos rangs!