Manifestation "RESPACT" contre le coût élevé des études

Ce 28 avril, entre 2000 et 4000 étudiants ont battu le pavé dans les rues de Bruxelles pour exiger une réduction du coût des études. C’est un bon départ pour organiser en Belgique une réaction d’ampleur contre la crise et la volonté des patrons et des politiciens de nous la faire payer. Pour ce faire, inspirons-nous des mouvements étudiants ailleurs en Europe. Par exemple, à la mi-novembre, 200.000 étudiants manifestaient à Rome en scandant «nous ne paierons pas la crise». Le 19 mars dernier, les étudiants français ont massivement suivi l’appel à la grève nationale, constituant une part significative des 3 millions de personnes qui ont investi les rues contre la crise et la politique de Sarkozy. Du côté du bloc combatif du PSL, on scandait «Ce n’est pas aux étudiants de payer pour la crise ! 7% du PIB pour l’enseignement MAINTENANT!», mais aussi «Résistance Internationale contre l’Europe du capital!».

La ville de Louvain se préparait depuis déjà plusieurs jours à une grande confrontation, qui n’est finalement pas arrivée. L’appel pour de grandes manifestations est en grande partie resté sans réponse et les petits groupes de provocateurs de troubles de l’ULB n’ont pas pu compter sur la participation des étudiants. En fait, les mesures de sécurité mises en place à Louvain étaient disproportionnées face au nombre de participants. L’hélicopter n’a pas eu de la peine à suivre les quelques deux cents manifestants.

L’action la plus importante de la journée a été la manifestation nationale qui a pris place à Bruxelles à l’initiative de la campagne Respact, une coupole rassemblant des organisations étudiantes et des syndicats. Dans différentes villes, le matin, quelques actions et manifestations se sont déroulées pour emmener plus d’étudiants à la manifestation nationale et obtenir plus de soutien pour la suite de la campagne. L’organisation étudiante du Parti Socialiste de Lutte, Etudiants de Gauche Actifs, a également participé à ces actions locales.

La manifestation de Bruxelles a rassemblé moins de monde que ce qu’avaient espéré les organisateurs. A la place des 10.000 manifestants annoncés, la police a parlé de 1.900 et les organisateurs d’un petit 4.000, ce qui en soi est une bonne présence pour une mobilisation d’étudiants si tard dans l’année académique. Si les ministres veulent entièrement limiter les protestations contre leurs sommets, ils doivent peut-être se réunir en juin la fois prochaine.

Les Etudiants de Gauche Actifs ont participé avec une délégation combative et des revendications politiques claires. Nous luttons pour plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB) afin d’aller vers un enseignement gratuit et de qualité, accessible à chacun. Nous nous opposons aussi à la commercialisation de l’enseignement supérieur et la mainmise agrandissante du privé sur notre éducation. Nous sommes ainsi pour le retrait pur et simple des accords de Bologne.

Nous sommes intervenus dans le cortège avec notre mensuel, l’Alternative Socialiste, et avons également récolté du soutien financier. Un peu plus de 120 exemplaires de notre journal ont été vendus, un bon résultat pour une manifestation de cette taille. Nous avons aussi obtenu plus de 100 euros de soutien.