A l’Ecole Supérieure d’Action Sociale (ESAS), à Liège, un comité étudiant de soutien au plan d’action syndical a été créé, une initiative dans laquelle sont impliqués les membres d’Etudiants de Gauche Actifs. Nous publions ici le tract réalisé par ce comité à destination des étudiants et du personnel.
Étudiants/Travailleurs au cœur de l’action.
Tous les partis au pouvoir s’accordent à dire qu’il n’y a qu’une d’alternative à la crise, l’Austérité. Nous, futurs travailleurs sociaux, affirmons que d’autres choix sont possibles : investir dans l’éducation, les transports publics, les logements sociaux, ou encore les énergies renouvelables, nous semblent être des alternatives réalisables.
Une réduction du temps de travail à 32h/semaine, avec embauche compensatoire et sans perte de salaire permettrait d’engager de nombreux travailleurs sans emplois et ainsi répondre au chômage de masse touchant particulièrement la Jeunesse.
Rappel de différentes mesures d’Austérité qui vont tous nous toucher :
– Allongement du temps de travail pour un salaire moindre (saut d’index, recul de la pension)
– Dégradation des conditions de travail (flexibilité, précarisation des contrats, augmentation de la charge de travail…)
– Coupes budgétaires dans les Services Publics (transports, soins de santé, éducation, culture, aides sociales…)
– Chasse aux sans-papiers et extension de centres fermés.
– Exclusion et augmentation du contrôle des allocataires sociaux
Dans ce soit-disant effort collectif, certains ne devront pourtant pas se serrer la ceinture. Les grands patrons, industriels et actionnaires ne seront pas touchés par ces mesures. Bien au contraire, de grands cadeaux fiscaux leurs sont octroyés avec pour but la création d’emplois, et ce depuis des années. Où sont ces emplois ?
Les organisations syndicales s’opposent aux politiques d’Austérité par la construction d’une résistance sociale via des séances de sensibilisation et d’information, des appels aux manifestations et aux grèves. Nous approuvons ce plan d’action et revendiquons la poursuite de celui-ci car c’est par ces méthodes que nos droits sociaux ont été obtenus.
Une grève n’a pas pour but de prendre en otage la population, bien au contraire, elle vise sa défense et permet de prendre conscience du rôle du travailleur dans la création de richesses. Par le blocage de l’économie, c’est aux porte-feuilles des actionnaires et grands patrons que nous touchons, ce qui est un excellent moyen de pression.
Cependant, nous pensons que la compréhension, la mobilisation et l’implication de la population seraient plus fortes si ces plans d’actions étaient discutés, débattus, élaborés et appliqués collectivement.
Pourquoi ne pas en discuter, étudiants et travailleurs réunis ? C’est ensemble que nous devons réfléchir à ces choix politiques, idéologiques et sociétaux par la tenue de débats démocratiques sur tous les lieux de travail.
Nous lançons donc un appel collectif :
Étudiants et travailleurs, délégués ou non, mettons sur pied des comités de grève et organisons des arrêts de temps de travail. Utilisons ce temps libre pour tenir des Assemblées Générales afin de populariser et organiser la grève dans nos écoles. De cette manière, toutes organisations syndicales, courants politiques, associations, travailleurs et étudiants pourraient être rassemblés et se concentrer vers le réel responsable de la crise, le Capital. Organisons la colère par la base, la mobilisation ne sera que renforcée.
Comité de soutien à la grève – École Supérieure d’Action Sociale (ESAS)