EGA-Secondaire mobilise pour une manifestation nationale contre le sexisme

Une « Slutwalk » à Bruxelles, ce dimanche 25 septembre – 14h30 gare de Bruxelles-Nord

La violence et les discriminations, partout dans le monde, c’est encore aujourd’hui le lot quotidien des femmes ; dans la rue, au travail, dans la famille mais aussi dans les écoles. En Belgique, il y a en moyenne un viol par semaine dans les écoles (sans compter ce qui n’est pas signalé…). Chaque jeune fille a déjà dû subir des injures ou des remarques sexistes, en classe ou dehors. C’est typique d’une société où la femme est trop souvent présentée comme objet sexuel dans les magasines, les publicités,… Le corps de la femme est utilisé comme outil de vente par les entreprises, ce qui crée un climat favorable aux abus et agressions sexuels. Chaque jour, en moyenne, il y a 7 viols signalés dans notre pays, et un tiers des femmes se dit victime de harcèlement sexuel.

L’industrie de la beauté favorise la pression exercée sur les filles pour leur look et leur poids. Pour les entreprises de ces secteurs, le corps de la femme n’est qu’un vulgaire objet de désir ou un bon argument de vente. Pour satisfaire leur soif de profits, ils sont constamment à la recherche de nouvelles victimes et s’adressent à des filles de plus en plus jeunes (strings pour fillettes de neuf ans, barbies avec lingerie sexy,…). D’un côté, les filles sont poussées à s’habiller et se maquiller “sexy” mais, dès qu’elles suivent les modèles proposés, elles sont insultées et traitées de salopes dans la rue.

Pour EGA, les femmes ont le droit de s’habiller comme elles le souhaitent, tant en mini-jupe qu’avec un foulard, y compris à l’école, contrairement à nombre de règlements intérieurs. L’oppression et la violence que les femmes subissent n’a rien à voir avec leurs fringues et ce n’est pas non plus la “nature de l’homme” qui est la cause du sexisme : c’est la société capitaliste, toute entière orientée vers les profits des entreprises. Les femmes sont systématiquement présentées par les industries cosmétiques et de la mode comme des objets de plaisir. De plus, les discriminations (sexistes mais aussi racistes, homophobes,…) sont utilisées dans le système capitaliste comme un outil de pouvoir (“diviser pour régner !”) afin de dresser les jeunes et les travailleurs les uns contre les autres.

Ces divisions sont utilisées par les patrons et les politiciens pour éviter des mouvements unis de jeunes et de travailleurs. La crise et le manque de réponses politiques des travailleurs ouvrent l’espace à la réaction : le racisme, le sexisme, l’homophobie ! Des droits qui semblaient acquis sont remis en cause, comme c’est le cas actuellement avec les manifestations réactionnaires contre le droit à l’avortement. Cette offensive est notamment soutenue par l’archevêque Léonard et d’autres personnalités religieuses, qui participent chaque année à une manifestation ‘‘pour la vie’’. D’ici mars 2012 (leur prochaine action), nous voulons mobiliser pour une contre-action qui défend le droit des femmes à pouvoir décider librement de leur corps. Mais pour EGA, il est important de lier ce combat aux combats pour de bons salaires et de bonnes allocations sociales, afin d’assurer qu’aucune femme ne choisisse d’avorter principalement pour des raisons financières.

Le combat contre le sexisme n’est pas une lutte des femmes contre les hommes. Nous devons lutter tous ensemble contre ces discriminations. Nous avons besoin d’une action unie des jeunes et des travailleurs. Participe avec EGA Secondaire à la manifestation contre le sexisme. Participe à notre réunion de rentrée. Rejoins EGA Secondaire !


Les Slutwalks : En janvier, un porte parole de la police de Toronto a déclaré ‘‘Les femmes devraient éviter d’être habillées comme des salopes pour éviter d’être agressées’’. En réponse à ces déclarations sexistes, plusieurs “Marches de Salopes” ont été organisées les mois suivant, rassemblant des dizaines de milliers de personnes à travers le monde. Elles voulaient affirmer que le corps des femmes n’est pas seulement un objet de désir, et que chaque femme a le droit de décider librement de la façon dont elle s’habille.

Slutwalk : Est-ce de la faute des femmes si elles sont violées ?

 


Le sexisme au travail

 

  • les femmes gagnent en moyenne 78% du salaire de leurs collèges masculins
  • 80% des boulots à temps partiels sont occupés par des femmes.