Le jeudi 10 mars, une centaine de membres et de sympathisants du groupe néofasciste NSV (l’organisation étudiante liée au Vlaams Belang) manifesteront à Gand. Cela va totalement à l’encontre de la tradition des étudiants et du personnel de lutter ensemble pour une université démocratique et accessible à tous, quelle que soit l’origine ou la communauté d’appartenance.
Le droit à la liberté d’expression et d’organisation a été défendu depuis des années par la lutte pour un enseignement démocratique. Celui qui ne respectait pas cela était rejeté. Mais depuis cette année, les choses ont changé. Le groupe anti-démocratique NSV a réussi, après des années de tentatives infructueuses, à être reconnu comme cercle étudiant de l’université de Gand. Cela s’est fait sur base de faux arguments (« pour casser la prépondérance de la gauche ») et de combats juridiques. Pour les partis traditionnels, le racisme du NSV est une occasion de « diviser pour mieux régner » qui sera habilement utilisé lors du plan d’austérité à venir.
Le NSV n’est pas un groupe d’étudiants banal, c’est un danger pour l’unité et la solidarité entre les étudiants et le personnel. Cette organisation est spécifiquement orientée pour semer la haine. Cela se voit par la violence qu’ils utilisent régulièrement à l’encontre de ceux qui n’ont pas la même couleur de peau ou les mêmes idées qu’eux.
La reconnaissance du NSV et leur marche de la haine est une menace directe pour toutes les personnes d’une autre couleur de peau, opinion politique ou sexualité. Leur slogan « pas d’évolution, mais la révolution » ne veut absolument pas dire qu’ils sont progressistes. Il s’agit plutôt d’une contre-révolution par la casse sociale, l’élitisation de l’enseignement et la désunion. La crise politique et communautaire est utilisée pour monter les travailleurs néerlandophones contre les travailleurs francophones. Sur fond de crise et de misère sociale, il y a un large espace pour un mécontentement passif, dont la discrimination et le racisme sont l’expression. Nous ne manifestons pas uniquement contre le NSV, mais aussi pour une alternative au néolibéralisme des politiciens traditionnels. Nous voulons un emploi pour chacun, des logements de qualité, un enseignement gratuit et de qualité et un véritable accueil des sans-papiers.
- Pas de marche de la haine à Gand, No Pasaran!
- Non à la reconnaissance du NSV et de toute autre organisation raciste à l’Ugent!
- Des emplois pas de racisme : pour de vrais emplois, des logements publics et un enseignement gratuit pour tous!
- Non à la répression contre les sans-papiers. Il faut s’en prendre aux multinationales et pas à leurs victimes!
EGA a relayé chaque année, du coté francophone, l’appel de Blokbuster pour les manifestations anti-NSV. Depuis les manifestations à Louvain et Anvers des deux dernières années jusqu’à aujourd’hui, un nombre d’organisations de jeunes, dont EGA, des sections locales des jeunes-FGTB et des JOC, Attac-ULB, JAC, ES-ULB soutiennent la plate-forme anti-NSV. Blokbuster a longtemps été seul à organiser des manifestations de masse contre l’extrême-droite sur base d’idées politiques claires en Flandre. Apparemment, de plus en plus d’organisations en Flandre commencent également à suivre cette idée pour la manifestation anti-NSV de cette année.