Le NSV (Union des étudiants nationalistes) est le groupe étudiant officieux du Vlaams Belang, un groupe d’où sont sortis de nombreux cadres néonazis du parti et qui, de temps à autre, n’hésite pas à recourir à la violence. Le 10 mars prochain, le NSV manifestera à Gand. Ne laissons pas la rue à l’extrême-droite !
Sur base de la crise économique et du manque de logements, d’emplois, etc. des groupes comme le NSV, le Vlaams Belang ou le Front National tentent de dévier la colère de ‘‘l’homme de la rue’’ contre le système vers les étrangers, les syndicats, les wallons, etc. En bref : monter les travailleurs les uns contre les autres, diviser-pour-mieux-régner. Pour nous, une simple dénonciation moraliste (‘‘l’extrême-droite, c’est mal’’) est insuffisante. La meilleure manière de saper la base sur laquelle les idées racistes peuvent se développer, c’est de répondre aux questions sociales d’emploi, de logements, d’enseignement,… et de clairement dénoncer que ce ne sont pas les étrangers qui nous volent nos emplois, ce sont les patrons qui les sacrifient pour favoriser leurs profits.
Suivant cette logique, la campagne antifasciste flamande Blokbuster est active depuis maintenant 20 ans avec pour slogan ‘‘des emplois, pas de racisme’’ et ne se contente pas de dénoncer l’extrême-droite, mais aussi la politique antisociale des partis traditionnels qui crée le terreau sur lequel l’extrême-droite peut grandir.
C’est aussi dans cette optique qu’a commencé à s’organiser en Wallonie la campagne des JAF (jeunes antifascistes), lancée à l’initiative des Jeunes FGTB et à laquelle nous participons, qui veut elle aussi proposer un programme anticapitaliste et de gauche pour lutter contre l’extrême-droite. Du côté francophone aussi, l’extrême-droite n’est pas morte. Si elle a une faiblesse au niveau de son cadre comparée à l’extrême-droite flamande, elle reste présente et le FN tente maintenant de se reconstruire, notamment en se rapprochant du groupuscule néo-nazi ‘Nation’.
Il est important de mobiliser du côté francophone pour cette manifestation anti-NSV, non seulement pour apporter un message de solidarité et d’unité des travailleurs et des jeunes dans la lutte antifasciste, mais aussi pour y apprendre de l’expérience d’une campagne qui s’est construite au cours des 20 dernières années.