Que se passe-t-il à l’ULB ? Le Conseil d’Administration vient de décider de céder à une société privée les kots étudiants des Courses et Depage pour une durée de 45 ans. Celle-ci sera chargée de rénover les kots. Mais aucun plan de relogement pour les 237 étudiants n’est prévu pour la durée des rénovations.
Parce qu’elle n’a pas les moyens de rénover ces bâtiments, l’ULB va devoir louer ses anciens batiments et donner ainsi 1 million d’euros par an à cette société privée. Une somme que les loyers ne suffisent pas à payer ! Il est prévu que l’argent manquant soit pris dans le budget social de l’ULB pourtant déjà fort mince. Soit il y aura moins d’argent pour les aides sociales (des bourses étudiantes aux tickets repas en passant par les cartes PUB), soit les loyers des kots seront beaucoup plus élevés. Dans tous les cas, ce sera aux étudiants de casquer.
Ce problème met en évidence le sous-financement public auquel fait face l’enseignement supérieur. On voit déjà aujourd’hui la mise en place d’une mesure visant à standardiser le nombre de crédits par cours à 5ects, ce qui revient concrètement à une réduction de l’offre d’éducation. Ainsi la faculté de philo&lettres perdra près de 40% de son offre de cours. Les autres facultés sont engagées dans le même processus.
En réaction à cela, une première action a été montée lors du premier quadrimestre. Un comité a rapidemment prit place pour appeler à une première Assemblée Générale et a réussi à rassembler 150 étudiants qui ont voté ensemble une série de revendications :
Au vu de l’état actuel des choses, l’ULB réagit AUSSI:
- Contre la réduction de l’offre de cours
- Pour le maintien de la multidisciplinarité des bacheliers pour tous
- Contre la diminution de l’offre de logements ULB (et donc aussi pour un plan de relogement des locataires pendant les rénovations)
- Pour que les coûts de ses opérations soient repris par le budget central de l’ULB afin qu’ils ne proviennent ni du privé ni des budgets sociaux
- Pour l’augmentation du nombre de logement sociaux universitaires
Toutes les universités européennes se mobilisent :
- Contre le processus de Bologne
- Contre la marchandisation de l’enseignement et de la recherche
- Pour un refinancement à hauteur de minimum 7% du PIB
- Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous
- Nous ne paierons pas leur crise
- Motion de soutien aux occupations et mouvements en cours de part l’Europe et le monde ainsi qu’un appel à la mise sur pied d’un mouvement coordonné au moins au niveau européen si pas au niveau international