La Commission européenne l’affirme : «La dégradation de la situation économique est appelée à avoir des incidences importantes sur les conditions de vie des jeunes, en matière de chômage et d’éducation, les rendant plus vulnérables à l’exclusion et moins à même d’améliorer leur sort». Et en guise de solution ? Rien. Pour les différents gouvernements, la priorité va toujours aux banques, aux actionnaires, aux patrons. On comprend leur crainte d’avoir à se retrouver à vivre la situation qu’il nous forcent à subir… A eux les plans de sauvetage donc. Mais aux frais de qui ? Devinez…
En Belgique, les élections freinent un peu l’ardeur des politiciens, mais la note de la crise du capitalisme nous sera présentée peu de temps après. Dans les budgets qui auront à souffrir : celui de l’enseignement. Logique, l’économie a de toute façon besoin de moins de diplômes, diminuer les moyens publics créera une barrière de fait : les plus pauvres connaîtront plus de difficultés pour pouvoir accéder à l’enseignement.
7% du PIB et abolition du processus de Bologne !
La situation est déjà loin d’être bonne comme cela : en Belgique, le budget consacré à l’enseignement est tombé à 4,9% du Produit Intérieur Brut alors qu’il représentait 7% en 1980. La politique néolibérale est évidemment la cause de cette baisse. Moins de rentrées d’argent signifie restructurations, licenciements et donc dégradation des conditions de la qualité de l’enseignement. Mais pour augmenter le financement public de l’enseignement, on ne peut vraiement pas compter sur les partis traditionnels…
A cela s’ajoute le processus de Bologne, qui vise essentiellement à la création d’un marché de l’enseignement européen concurrentiel avec le reste du monde. En conséquence, beaucoup ont affublé les accords de Bologne du sobriquet de «cheval de Troie de la privatisation». Pour préserver l’enseignement, on doit le tenir hors des griffes du secteur privé et de la soif de profit. Bologne ne doit pas être amendé, mais retiré !
Résistance !
A la mi-novembre, 200.000 étudiants manifestaient à Rome en scandant «nous ne paierons pas la crise». Le 19 mars dernier, les étudiants français ont massivement suivi l’appel à la grève nationale, constituant une part significative des 3 millions de personnes qui ont investi les rues contre la crise et la politique de Sarkozy.
En Belgique, aucune réaction d’ampleur n’est encore organisée contre la crise et la volonté des patrons et des politiciens de nous la faire payer. Mais ce 28 avril, il y aura à Bruxelles la manifestation Respact, une campagne visant à faire baisser le coût des études. Ce sera une occasion de mobilisation large que notre organisation étudiante, les Etudiants de Gauche Actifs, veut utiliser pour populariser la nécessité d’une lutte globale, étudiants et travailleurs, pour faire payer la crise aux responsables : aux patrons et actionnaires. Participez à cette manifestation et rejoignez notre bloc !
DEMAIN – 14 H gare du Nord bxl – manifestation « Respact »