[Crise du coronavirus] Notre santé, pas pour leurs profits !

Avec la crise du covid-19, l’importance des soins de santé n’a jamais été aussi évidente. De nombreuses expressions de solidarité se sont manifestées ces dernières semaines de la part de la population et même des politiciens qui sont presque unanimes pour faire l’éloge du personnel de santé. Mais pourtant, depuis plus de 30 ans, les gouvernements successifs ont cherché à commercialiser le secteur au lieu d’investir suffisamment pour un service de qualité pour la population. Ils ont limité les budgets des soins de santé, restreint l’accès aux études de médecine par divers moyens (numérus clausus, …), limité le nombre de lits dans les services hospitaliers, sous payé l’ensemble du personnel,… Toutes ces réductions budgétaires ont un coût humain !

Alors que des milliers de milliards d’euros sont actuellement injectés dans l’économie, il n’y a toujours pas assez de masques, de vêtements de protection et autres. Les hôpitaux doivent faire la manche pour acheter des respirateurs,… La politique criminelle des autorités se poursuit donc. Les travailleuses et travailleurs sont envoyés sur le terrain sans armes, on les envoie au front sans le matériel de protection adéquat.

Le gouvernement affirme que tout est fait pour lutter contre le virus, mais il n’a même pas réussi à mettre les capacités potentiellement disponibles pour les tests corona de masse au service de la lutte contre le virus. Les entreprises du secteurs commence seulement à réaliser des tests après que les universités aient joué un rôle clés pour mettre au point ces tests. Des tests massifs sont nécessaire. On ne veut pas reprendre les cours avec la peur de contaminer !

Aussi, pour accompagner les jeunes au mieux pendant cette crise – avec le stress qui peut être important dans ce cadre – mais également par la suite au niveau de leur santé physique, mentale et sexuelle, il est nécessaire de refinancer massivement dans les PMS (centre psycho-médico-sociaux) dans les écoles, le Secteur social des hautes écoles et université et les plannings familiaux.

De plus, on doit prolonger le délai pour une interruption volontaire de grossesse (IVG). C’est d’autant plus important dans cette période où l’avortement est moins accessible avec le confinement. Malgré que cela soit un acte médical urgent, il faut souvent justifier pourquoi l’on sort auprès de ses parents ou de la police, ce qui constitue un frein important. Les femmes qui souhaitent avorter tôt dans la grossesse devraient pouvoir obtenir des ordonnances pour des pilules abortives par un simple appel téléphonique ou en ligne. Et les avortements tardifs devraient être autorisé avec l’accompagnement adéquat et sans jugement.

Le drame qui se déroule dans les hôpitaux et les maisons de retraite n’était pas inévitable. Il faut faire en sorte que cette situation tragique n’arrive plus ! Toutes les initiatives et manifestations de solidarité avec le personnel soignant témoignent du potentiel pour pouvoir mener une lutte concrète. Après cette crise sanitaire, il faudra exiger un financement public pour les soins de santé à hauteur des besoins, en mobilisant tout le soutien que l’on voit aujourd’hui s’exprimer aux fenêtres. Chacun et chacune doit pouvoir bénéficier d’un accès à des soins de santé gratuits et de qualité géré démocratiquement par et pour la collectivité ! Et tous les travailleuses et travailleurs devraient pouvoir travailler en toute sécurité, avec un renforcement du personnel et des conditions de travail et salariale décente, en ce compris pour les stagiaires qui doivent de plus pourvoir bénéficier d’un accompagnement adéquat. On ne peut pas gérer un service de santé comme une entreprise ayant pour but le profit.

  • Matériel de protection et tests pour tous : on veut reprendre les cours sans risquer de contaminer ou d’être contaminé.
  • Un refinancement massif du secteur pour des conditions de travail et de stage décente et permettre à chacune et chacun de bénéficier d’un accès à des soins de santé gratuits et de qualité géré démocratiquement par et pour la collectivité.
  • Un refinancement public massif et l’embauche de personnels supplémentaire pour les PMS (centre psycho-médico-sociaux) dans les écoles, le Secteur social des hautes écoles et université, mais aussi les Plannings familiaux afin d’accompagner les jeunes au mieux durant cette crise, mais également par la suite au niveau de leur santé physique, mentale et sexuelle.
  • Pour un prolongement du délais pour une interruption volontaire de grossesse (IVG) sur demande. C’est d’autant plus importante en cette période où l’avortement est moins accessible avec le confinement.