La grève régionale du 8 décembre à l'ULB

Photo : USE
Photo : USE

A l’ULB, les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) étaient présents avec les travailleurs, dès 5h du matin, pour monter les piquets. Nous avons d’ailleurs remarqué que la mobilisation était bien plus importante que lors de précédente grève. Au total, nous étions 70-80 sur le campus pour nous opposer à l’austérité avec les organisations syndicales (CNE, CSC Alimentation et services, CGSP, CGSLB) et étudiantes (EGA, USE et COMAC).

Le piquet fut très combatif. Les travailleurs du nettoyage de l’ISS ont d’ailleurs manifester sur le campus pour faire le tour des piquets, animer les militants autour des braserots, scander des slogans…
L’ULB a cependant plusieurs particularités, à commencer par la présence d’étudiants… Bien que les syndicats aillent prévenus les professeurs que le Solbosh (et une partie de la Plaine) serait fermés, quelques professeurs ont voulu maintenir leurs cours ce jour. Le Cercle des Étudiants Libéraux de l’ULB à d’ailleurs parlé « d’atteinte au droit d’étudier ». Mettons les choses au clair : les mesures d’austérité sont le seul frein au droit à l’enseignement !
Avec les attaques contre l’enseignement d’un coté (par les communautés) et sur l’emploi de l’autre (par le fédéral), de plus en plus de jeunes vont se retrouver dans la misère. Le manque de bourses oblige de nombreux étudiants à trouver un travail sur le côté pour survivre ce qui compromet fortement leur chance de réussite (sans parler de ceux qui n’arrivent pas à trouver un emploi). En pratique, les libéraux défendent le droit à un enseignement uniquement pour les riches. Non seulement ils soutiennent ce gouvernement, mais en plus veulent ils que tout le monde se taise.
En bloquant les cours, les syndicalistes permettent aux étudiants qui soutiennent la grève mais sont obligés d’assister au cours de pouvoir effectivement lutter pour leur avenir. En proposant que la police ou la sécurité de l’ULB arrête les syndicalistes qui bloquent le campus, les étudiants libéraux mettent en opposition les travailleurs et les étudiants et visent ainsi à défendre les intérêt d’une minorité d’étudiants qui ne sera pas touchée par l’austérité. Chaque étudiant doit être conscient que les mesures vont le toucher : saut d’index, attaques sur le chômage, les pensions,… Plus largement, le piquet est un bouclier pour les travailleurs les plus précaires (et il y en a beaucoup à l’ULB), qui sont nombreux à vouloir se défendre mais ne peuvent pas par peur d’être virer.
En tant qu’étudiants, nous devons nous unir avec les travailleurs de l’université non seulement contre l’austérité mais aussi pour un programme offensif autour de revendications communes : plus de personnel, de meilleur infrastructure… liés à des revendications spécifiques : baisse du minerval, arrêt de la précarisation et de la flexibilisation des travailleurs, plus de logements étudiants…